Après Ford c'est vers le cinéma de Sam Peckinpah que se tourne Andrew V. McLaglen. Le gars n'aurait-il pas de style propre? En tout cas il va souvent voir chez les autres, ici il lorgne clairement vers l'univers de Peckinpah, il en reprenant les codes, il utilise les ralenties lors des coups de feu et la sauvagerie des personnages. Si visuellement l'effet donne de l'impact et apporte une certaine violence aux scènes, le film à grand mal à captiver. Mais faire comme ce n'est pas être, dans ce film l’histoire est d'une grande banalité, un prisonnier ne rêve que d'une chose, s’évader afin de se venger du shériff responsable de son emprisonnement, et du massacre de sa famille. Il s’ensuit un affrontement entre les deux hommes. Chacun d'entre eux cherchant à piéger l'autre. La mise en scène tout comme le scénario flirt avec le ridicule, pour ne pas dire que les deux tombent dedans à plusieurs reprises. Le jeu de Charlont Heston et de James Coburn va aussi souvent vers la caricature la plus grosse. Il en ressort un petit western pas très bon, dont la sauvagerie avec laquelle les deux personnages s'affrontent sont les seuls instants prenant du film. Le reste est fort ennuyeux, les personnages sont de vraies caricatures, les gros vilains violeurs, le jeunot gentil, et le chef de bande qui est capable de tuer n'importe qui pour arriver à ses fins.