La maison des étrangers (1949)
Il s'agit d'un film noir tourné en noir et blanc. Il démarre lorsque Max sort de 7 années de prison. Il retrouve ses frères qui dirigent la banque familiale et il leur réclame son du ... Puis il se rend chez Irène qui le supplie de ne pas se venger ... On entre ensuite dans un long flash back qui explique comment et pourquoi Max s'est retrouvé en prison et comment ses frères sont arrivés à la tête de la banque. Aucun des personnages n'est sympathique même si ils sont tous différents. Gino est le père, c'est lui qui a créé la banque, c'est un véritable parrain. Il est tyrannique avec ses fils sauf avec Max. Les dérives mafieuses sont parfaitement montrées. Gino aide et protège les pauvres, il leur prête de l'argent mais bien entendu de façon illégale avec de forts intérêts. L'interprétation est un point fort du film avec Edward G Robinson excellent dans le rôle du patriarche autoritaire pour qui le respect de la loi n'est pas une priorité. Richard Conte est très à son aise dans le rôle de Max l'avocat véreux sans scrupule. Susane Hayward est envoûtante dans le rôle d'Irène, une femme fatale avec une forte personnalité. Le second point fort du film est la qualité des dialogues. Plusieurs scènes sont mémorables : dans le sauna Max et Gino discutent mais chacun évoque ses problèmes sans écouter l'autre ... Gino expliquant les différences entre l'ancien et le nouveau monde ... et bien sur les joutes verbales entre Max et Irène. La fin du film est tendue, stressante même. Max doit faire un choix : venger son père ou tout oublier et partir avec Irène ...