Critique n°307:" Vous avez bien un nom? Je ne m'en souviens pas"

Aujourd'hui je m'attaque à du lourd, du très lourd, puisque je vais critiquer, du mieux que je le peux, le premier volet d'une des sagas d'action les plus emblématique du cinéma à savoir la saga Jason Bourne. On commence donc par le premier épisode de la saga: La mémoire dans la peau, sorti en 2002, réalisé par Doug Liman et mettant en vedette Matt Damon. Beaucoup considère que ce film à sauver la carrière de Matt Damon car avant ce film, il enchaînait les bides malgré un oscar en 1996 pour le film Will Hunting. Bref passons et concentrons-nous donc sur ce premier volet de la saga qui en compte bientôt 5 puisque le 5ème épisode est prévu pour cet été, enfin.


Cette saga est considérée comme la plus complète dans le genre du film d'action, bien devant la saga Mission Impossible mais incomparable avec Die Hard selon moi. Cette saga a également connu un succès fulgurant au moment de sa sortie pourtant la carrière de Matt Damon était en chute libre et les autres noms du casting n'avaient pas la réputation d'être des acteurs dit "bancable". Comment expliquez-donc ce succès soudain pour ce film et pour la saga par la suite? Ce premier volet nous donne déjà quelques éléments de réponses intéressant.


Des films d'actions, il y en a énormément, honnêtement, c'est le genre de film le plus représenté avec le genre de l'épouvante-horreur. Comment expliquez ce phénomène? C'est simple, beaucoup pense qu'un film d'action représente du grand spectacle, du boom-boom, des cascades en pagaille, bref, un film qui vous fait oubliez tout vos soucis. Je suis d'accord sur le principe mais à la longue, la recette s'avère totalement épuisé. Mais c'est alors que durant l'année 1996, un renouveau des films d'action porté par la Mission Impossible de Brian De Palma souffle sur l'industrie du cinéma et insuffle une vague de fraîcheur dans le genre du film d'action. Donc, après le second volet de la Mission Impossible, on nous présente une nouvelle histoire, celle d'un ex-agent de la CIA amnésique campé par un Matt Damon bondissant et sur de lui, résultat: un succès total dans le monde entier. Est-ce que l'on peut dire que La Mémoire dans la peau peut remercier Mission Impossible? Non, car en plus de réaliser des chiffres au box-office, le film parvient à se faire un nom dans le jardin d'Eden.


Comment-faire pour se démarquer des autres films d'actions? C'est la question à laquelle ce premier volet répond le mieux: A l'inverse des cascades explosives de Die Hard ou bien la capacité d'Ethan Hunt a toujours faire plus, La Mémoire dans la peau se place dans la réalité. Oui mais dans quel sens? Regardez le film, même plusieurs fois et vous verrez que les effets spéciaux ne sont pas ce qui sautent le plus aux yeux dans le film, vous verrez également que Matt Damon joue un personnage certes, sur-entraîné, mais loin d'être parfait. Il a une capacité d'analyse augmentée, des aptitudes physiques impressionnantes mais il a surtout un caractère humain. C'est là toute la différence entre cette saga et les autres saga: le personnage est réel ou du moins, pourrait très bien l'être car oui, Jason Bourne est un personnage de fiction. Voilà la grande force de ce premier volet, la notion de réalité est respectée.


Cette notion de réalité établie, il est beaucoup plus simple de placer le personnage dans des décors réels, n'ayant pas besoin de modification et surtout, cela permet de surprendre les figurants qui ne sont pas au courant de ce qui se passe sous leurs yeux. Observez bien la scène où Jason Bourne descend la façade de l'ambassade, sur les plans où on voit la rue en dessous ou même le carrefour au bout de la rue,il y a des passants qui filment la scène en se demandant ce qui se passe: C'est absolument parfait! Il y a un effet de surprise continuel tout au long du film, mais c'est au second plan qu'il faut regarder et pas forcément qu'au premier plan.


Est-ce que ce film a sauvé la carrière du grand pote de Ben Affleck. Je ne suis pas sur parce que Matt Damon a continué à jouer dans des rôles phares et moins phares, ce sont des choix de carrière. Ce qui est sur, c'est que Jason Bourne c'est lui, je ne vois aucun autre acteur pour jouer un tel rôle, il incarne son personnage avec humanité et tact et s'investit pleinement dans son rôle, cela fait plaisir à voir. Pour moi, il est le personnage principal du film, même sa petite amie ne fait pas partie de cette case là. Il y a également Julia Stiles, qui s'en sort bien dans le rôle d'une hackeuse professionnelle.


Bilan


Si vous vous dites que Tom Cruise mourra très certainement en faisant une cascade à haut risques, vous avez probablement raison. Si vous vous dites que Mission Impossible représente la saga la plus impressionnante du cinéma d'action, je suis tout à fait d'accord avec vous. Mais si vous pensez que Jason Bourne pourrait très bien se retrouver derrière vous dans la rue et vous bousculez sans prévenir, vous avez encore plus raison. Ce premier volet se démarque totalement des autres films d'actions par son côté réel parfaitement exploité et par un Matt Damon qui casse la baraque. Une vraie réussite.

Créée

le 10 juin 2016

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Bastien Rae

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