Alfred Hitchcock sort en 1959 « La Mort aux trousses », un thriller qui se déroule cette fois-ci dans une ambiance de film d’espionnage.


L’histoire raconte l’aventure d’un New-Yorkais qui est enlevé par des espions le prenant pour un autre individu. L’homme parvint à s’échapper avant une mort certaine, mais est traqué à travers le pays par ses ravisseurs.


L’intrigue est bien ficelée et nous assure plusieurs rebondissements. Si certaines scènes d’actions sont réussies et particulièrement intenses, comme celle de l’avion d’épandage et de la salle aux enchères, la fin, en revanche, pèche par un léger manque d'action. Aussi la conclusion n'est pas le feu d'artifice que l'on attend, elle est beaucoup moins spectaculaire qu'espérée, et le dénouement peine tant à arriver qu’on aura tendance à trouver le temps long. Je me suis beaucoup ennuyé sur la dernière ligne droite.


Le casting est réussi, mais pas exceptionnel. Cary Grant ne m’a pas particulièrement convaincu. Son jeu manque cruellement de naturel. J’ai trouvé que le personnage qu’il interprétait était un peu à côté de ses pompes, comme s’il assistait aux événements dramatiques de son aventure, sans réellement percuter de tout ce que cela implique sur sa vie. J’ai préféré la prestation froide d’Eva Marie Saint, même si son personnage qui de prime abord ne manque ni d’assurance ni de courage retombe rapidement dans une caricature grossière de la femme à sauver. En effet, tout le long du film elle fait preuve d’un sang-froid extraordinaire, mais à la fin du film elle perd toute son assurance et place sa vie entre les mains d'un preux chevalier, alors que jusqu’à lors elle ne savait que compter sur elle-même. Une maladresse usée et un peu idiote qui tendrait à justifier l’héroïsme du protagoniste principal (comme s’il devait automatiquement répondre à un schéma préétabli).


L’ambiance du film n’est pas des plus remarquables, tout comme la musique qui ne m’a fait aucun effet. Le rythme ne m’apparait pas aussi soigné que dans les premiers films d’Hitchcock. Les dialogues sont quant à eux très bien sentis.


Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, mais je ne peux pas dire le contraire non plus. Ce n’est pas un film qui m’aura marqué en tout cas.

Casse-Bonbon

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