Un chasseur de livres rares est contacté par un mystérieux individu pour retrouver de précieux volumes contre une somme d'argent ridiculement élevée. C'est le début pour notre héros d'une enquête, que dis-je, d'un voyage où le surnaturel va peu à peu prendre une part croissante. Et si les livres avaient une âme ?
La neuvième porte est adapté d'une nouvelle et ça se sent un peu.
Personnage pas assez approfondis, intrigue assez mince, dénouement qui laisse un goût de trop peu. Cela dit, il se rattrape en posant une putain d'ambiance que de nombreux métrages pourraient lui envier. La découverte de ce monde feutré ou des millionnaires à la santé mentale douteuse s'entre déchirent par tous les moyens pour posséder de vieux bouquins est tout simplement fascinante. A côté, vos potes collectionneurs de figurines ou de vinyles passent pour des petits joueurs. Honnêtement, le film vaut déjà le détour pour la description de cet univers totalement original et à ma connaissance jamais aussi bien traité au cinéma. Si en plus on y ajoute le magnifique minois d'Emmanuelle Seigner...
Difficile de recommander ce film toutefois : pour peu qu'on n'ait aucun intérêt pour les livres, on risque de se faire chier. Alors quelles sont les bonnes raisons pour se le mater ? Déjà c'est l'occasion de voir Johnny Depp dans un rôle plutôt grave, loin des fanfaronnades d'un pirate des caraïbes. Ensuite, ce n'est certes pas le meilleur Polanski, mais on y retrouve la patte de l'artiste. Et puis bon, mince, c'est autre chose que Transformers 3...