J’ai énormément aimé ce film, j’ai adoré le casting qui est vraiment parfait : il y a pas une seule fausse note dans l’interprétation de Tous les personnages : Robert Mitchum en fait des tonnes tellement qu’il en devient drôle, les jeunes acteurs sont très bien, appliqués, Lillian Gish est toute en nuances aussi. L’ambiance au début est toute belle avant de se transformer en thriller, très sombre, quasi en huis clos à un moment et ça donnera des idées aux futurs scénaristes pour écrire des histoires de beaux-pères méchants.
J'ai failli mettre une note très élevée mais non. Pourtant je suis sincère, j’ai été fou de ce film pendant une bonne partie, il m’a scotché comme rarement, le casting, super vraiment.
Mais le film se contredit, le personnage de Mitchum a un moment monologue sur les nuances de l’amour et de la haine, du bien et du mal… alors comment expliquer que le film se termine de façon aussi manichéenne
et qu’il y ai un beau happy-end qui colle pas à la noirceur du reste du film ?
Au début, j’ai fais avec le propos religieux, ça faisait parti du charme terrible du personnage de Mitchum… mais le film insiste lourdement sur l’innocence des enfants, sur les trucs chrétiens, c’est gerbant. Pas autant que « La charrette fantôme ». Le film est vraiment, mais vraiment moralisateur et ça m’as saoulé.
D’autant qu’une fois que les gosses ont fuit de la maison, qu’on voit plus trop Mitchum, bah j’en ai eu un peu plus rien à foutre. Dès que Mitchum réapparaît, bah le film redevient génial.
Le film dure 89 minutes, bah pendant une bonne partie je veux y croire, mais les serments religieux, les références à la Bible et mon cul sur la commode, ça va, c’est bon, je m’en fous.
Dommage, en plus du casting parfait, Charles Laughton a fait de très beaux plans notamment sur les gosses sur leurs barques, le lac, les étoiles, c’est vraiment et il y a quelque chose aussi de l’expressionnisme allemand. La réalisation est très belle, un montage sec et une mise en scène élégante. Comme quoi, perso, un chef d’œuvre ça tient à pas grand-chose.
Vu la réputation du film, bon si des tas de gens qui ont adoré le film acceptent les leçons de morale religieuses sur l’innocence des enfants et tout, c’est leur truc mais moi non.
On peut traiter de religion sans en faire des tonnes : « La lettre écarlate » de Sjöström est parfait de ce point de vue alors que le film traite de l’histoire d’amour entre un pasteur et une femme et le film n’est quasiment jamais lourd sur la religion tant c’est nuancé, effacé même.
Mais « La nuit du chasseur », il a finit par me saouler. Moi j’ai vraiment adoré ce film pendant un bon moment jusqu’à ce que le propos moralisateur me gave et ce jusqu’à la dernière seconde. Je lui colle 5, parce que le casting fait quasi tout le boulot avec la mise en scène.
Je suis peut être passé à côté de quelque chose, mais non c’est gerbant, peut être assez hypocrite le côté les enfants sont parfaits et tout quoi…