"Mr Powell. We meet at last!" (Un cookie à qui trouve la référence toute pourrite!) Enfin, je me suis penché sur ce film, plébiscité sur SC et adulé des cinéphiles. Petit à petit ma cinéphagie se pare de noir et blanc au rythme de mes tentatives désespérées de me faire une culture cinématographique décente. Ces derniers temps, il y a eu le choc M le Maudit, la (semi) déception L'Ombre d'un doute et le bonheur total devant La Vie est Belle.
Il y aura maintenant La Nuit du chasseur qui n'est pas loin de m'avoir déçu... J'attendais un chef d’œuvre et je dois avouer que bien que je puisse comprendre qu'il soit considéré comme tel, je ne l'ai moi même pas ressenti ainsi. J'ai bien sûr été séduit par un noir et blanc sublime et des scènes à l'onirisme puissant, mais j'ai été dérouté par les changements de ton régulier. Le personnage d'Harry Powell est tour à tour effrayant, comique, pitoyable, trois traits de caractères qui m'ont donné le sentiment qu'il y en avait un de trop... C'est principalement lui qui m'a empêché de pleinement m'approprier le film. J'ai malgré tout été très sensible à l'esthétique du film et à l'opposition entre fanatisme religieux et vraie foi empreinte de pardon.
La Nuit du Chasseur reste un excellent thriller doté d'une photographie superbe et à y repenser je me demande presque pourquoi je ne mets que 8...
Je pense tenter de le revoir d'ici un an ou deux pour me faire un avis "définitif" sur ce métrage.