Skid Row, la rue des paumés de Los Angeles. Une boutique miteuse de fleuriste tenue par un Juif, Mushnik. Sous ses ordres, Seymour, un jeune homme timide, amène une plante qu'il a fait pousser par lui-même. Celle-ci se révèle capable de parler ("feed me") et ne se nourrit que de sang. Seymour le cache à son patron, enchanté de voir que la plante rameute des clients. Un soir, il tue accidentellement un clochard, qui passe sous un train. Il nourrit la plante avec les morceaux. Le lendemain, la plante a encore grossi, mais la nourrir une 3e fois lui ferait atteindre sa forme finale. Seymour va chez son dentiste, un psychopathe. En légitime défense, il le tue d'un coup de fraiseuse. Le patron, qui a vu Seymour nourrir la plante, monte la garde. Mais un monte-en-l'air le menace de son arme, et il le pousse dedans. La police enquête sur ces disparitions.
La plante, devenue plus puissante, peut hypnotiser Seymour. Il lui envoie chercher une victime. Seymour recrute une prostituée, qui lui demande s'il veut faire l'amour chez lui ou chez elle. Il prend une pierre, crache dessus, lui dit : mouillé ou sec ? et la lance en l'air. La pierre en retombant tue la prostituée. Une association veut récompenser Seymour pour sa plante, mais lorsque les bourgeons éclosent, les fleurs ont le visage des victimes. Tout le monde poursuit Seymour, qui revient et veut tuer la plante, mais tombe dedans. Le lendemain, une nouvelle fleur éclot sous les yeux horrifiés d'Audrey, le béguin de Seymour : elle a le visage de ce dernier.
C'est un film joyeusement idiot, avec des effets spéciaux de carton-pâte (la plante) et une réplique d'anthologie ("feeeed meee !"), un humour macabre d'une régressivité jouissive. Le film est une sorte de comédie d'horreur. Les acteurs savent qu'ils ne jouent pas pour décrocher un oscar. L'histoire est très linéaire, et ressemble presque à une blague mise en images. La fin est vraiment en queue de poisson. A noter, pour l'anecdote, un role de Nicholson jeune (vous ne pouvez pas le manquer en client masochiste de dentiste !).
Au niveau formel, c'est terrible. On a plus l'impression d'avoir affaire à une série de sketcIl y a énormément de faux raccords (la scène de la mort sur la voie ferrée est une honte !). Le dvd que j'ai vu ne brillait pas par la qualité image/son.
Bref, ça peut marcher si vous êtes dans la bonne disposition d'esprit (c'est tellement idiot que c'est drôle), et nul doute que le film a eu une énorme descendance dans la série B (Le retour des tomates tueuses, indéniablement). Mais si vous vous lancez dedans sans filet, vous risquez de bailler, voire de bien vous barber.
Plutôt envie de voir le remake de Frank Oz, il ne peut être que meilleur.