Il existe dans les bas-fonds des États-Unis d’Amérique, une fange d’êtres glauques qui n’aspirent qu’à la méchanceté. Tout y passe et tous sont de la partie. Pas une once d’humanité ne luit à la surface des égouts. La plupart des créatures sont capables de butter un gosse de sang froid. Les russes quoique caricaturaux font de bons méchants, le mac est un porc et les prostituées sensibles : on reste dans le classique.
En face, un cowboy qui fait du tout vite ; et souvent, les arguments sont au bout du canon, chromé avec des paillettes pour les plus difficiles à convaincre. La copine, lambda mais spontanée, conforte les excentricités du tendre époux et ne tremble pas quand il s’agit de jouer de la gâchette. Le pathos est vite rattrapé par les tambours battants.
La tension est palpable. Les effets d’ambiance accélèrent le rythme, le souffle se coupe. L’enquête joue l’efficacité au détriment du reste. C’est avec ce genre de musique qu’on va baiser sur la banquette arrière de la décapotable. L’action est pure, limpide, et la peur au ventre n’empêche pas de tout montrer, du gore et du cul comme dans les bonnes vieilles années 90. Oh, situations !
La prise de risque est manifeste mais à coups de palet de Hockey dans la gueule, de quelques néons langoureux, de transitions réussies et d’une bonne dose d’adrénaline malgré des persos peut-être un peu bêtas, la séance reste agréable.