J'ai pas pied

Ayant lancé le film sans avoir aucune idée de ce qu'il allait raconter, je n'avais aucune attente particulière. Tout au plus avais-je une vague idée du prestige dont jouit le film chez pas mal de gens.
Après l'avoir vu, on se fait tout de suite plus facilement une idée sur les raisons du succès d'estime du film. Ça commence légèrement et s’achève sur un ton beaucoup plus grave; les ambiances au début et a la fin sont si différentes qu'on peut avoir l'impression d'avoir vu deux films distincts.
Et c'est étonnamment la première partie qui m'a conquis; quand les personnages se découvrent et que l'ordre établi dans la villa vole en éclat, le film me fascine.

La première partie laisse aux personnages le temps de s’épaissir, du coup quand vient la suite on peut être un peu déçu. Le personnage de Birkin n'existe presque plus, celui de Delon beaucoup moins et l'intrigue semble suivre les rails d'un film à suspense assez convenu malgré la fin plus ou moins immorale.

Et puis il y a ce truc qui me chiffonne sur la fameuse scène ou le film bascule, elle est frappante car inattendue mais aussi assez bancale à mon goût puisque le geste du personnage de Delon est difficile à comprendre.

La piscine reste toutefois un film intéressant à plus d'un titre par sa faculté à naviguer en eaux troubles; c'est un de ces films qu'il ne me vient pas forcement à l’idée de catégoriser dans un «genre» précis.