L'origine pseudo scientifique de la planète des singes.

On pourrait comparer la traite des noirs par les européens à celles des singes par les scientifiques dans ce film : les armateurs et les colons blancs seraient ces scientifiques qui profitent d'une minorité (ici les singes) en exploitant leur corps : la réaction sur un singe de l'administration de nouveaux virus thérapeutiques pour améliorer la médecine. Les test scientifiques sur ces singes équivaudraient à aux tortures physiques administrées aux noirs pendant l'époque du commerce triangulaire ? L'identification est malaisée sur ce point. Néanmoins le fait que dans les deux cas, le blanc soit le bourreau est à mettre en exergue.
Le film est en effet manichéen : tous les singes seraient de pauvres objets utilisés au profit de la science, certains même seraient emprisonnés dans des prisons spécifiques où le geôlier blanc le plus cruel de la terre comblerait son temps à maltraiter ces pauvres bêtes.
Pour ne pas nourrir le manichéisme, le réalisateur a nourrie le bon sentiment en créant un scientifique (celui qui découvre le vaccin pouvant améliorer l'intelligence et soigner partiellement l'Azeihmer) qui se prend de passion pour le singe victime du test thérapeutique : César. Le bourreau devient donc le maître du singe et voit les progrès dût à son vaccin sur l'animal (grande intelligence, l'animal dialogue en langage des signes, il pourra même parler à la fin du film).
Du coup il y a les blancs très méchants, le scientifique qui aime le singe génétiquement modifié et qu'il a accueilli chez lui, et les autres singes normaux, tous sous le joug des blancs très méchants.
La suite du film est plutôt évidente, les singes soumis vont se rebeller contre les bourreaux, semant le chaos dans la ville (les images sont certes impressionnantes, mais la platitude du scénario enlève beaucoup de charme à l'appréciation du film) et prendre le pouvoir dans la ville. Le meneur de cette rébellion très inattendu et évidemment le singe surdoué César qui dira eux phrases pleine de sens : "L'union fait la force" et enfin quand il sera dans la forêt "Je suis chez moi" (à la demande du scientifique de rentrer à la maison).
Bref, rien de neuf à part de belles images de synthèses auxquelles on s'accoutume assez vite et qu'à la moitié du film on ne trouve plus terrible..

Edit : A côté de cet apologue contre le progrès sans limite de la médecine et ses répercussions, il est bon de noter que le réalisateur à réussi à placer une histoire d'amour entre le scientifique et une vétérinaire spécialisée macaque. C'est assez fort !
Mansfield
4
Écrit par

Créée

le 1 sept. 2011

Critique lue 406 fois

Mansfield

Écrit par

Critique lue 406 fois

D'autres avis sur La Planète des singes - Les Origines

La Planète des singes - Les Origines
Torpenn
4

Franco, le godillot

Film de propagande contre la maltraitance des animaux, un opus dont le cousinage avec son glorieux modèle frise l'escroquerie. Le film se regarde facilement, il y a suffisamment de métier derrière...

le 11 août 2011

76 j'aime

64

La Planète des singes - Les Origines
zombiraptor
8

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!

Je crois que j'suis devenu un gros con nostalgique. Oh c'est pas que ça m'emmerde réellement mais disons qu'en plus d'assombrir passablement le paysage cinématographique actuel et futur, je suis...

le 1 févr. 2013

57 j'aime

17

Du même critique