La planète des singes: Suprématie est le troisième et dernier opus d'une trilogie qui a su formidablement redorer une saga fortement critiquée au début des années 2000 avec une adaptation peu convaincante dans nos salles avec notre ami Mark Wahlberg.


Redorer semble même un euphémisme car la saga moderne a proposé une oeuvre de si grande qualité que je ne les vois pas proposer un reboot de si tôt (s'il le faisaient....quelle grosse erreur....). Mais concentrons nous sur ce dernier volet autant sur sa manière de conclure la saga, que sur la sacralisation ultime du personnage de César, sans oublier le développement si pertinent du contexte de fond dans lequel évoluent tout nos personnages.


Je commancerai justement par ce contexte. Le film débute sur une bataille ce qui au premier abord pourrait justement nous déstabiliser car on ne nous contextualise pas à combien de temps on en est après le deuxième film. Pourtant cette scène suffit à comprendre tout les enjeux et différences entre la fin du deux et ce troisième volet. On voit diférentes espèces de primates combatre aux côtés des hommes qui avancent la peur au ventre totalement incertains de leur destination tandis qu'en fâce Cesar organise une piège sophistiqué qui fonctionne extrêmement bien. Là est le tournant de la saga. On voit définitivement la supériorité intellectuelle de César et son habileté à mener les siens. L'intrigue va démarrer sur le meurtre de sa compagne et son fils ainé et là le fond de ce film devient rapidement un film de vengeance à la TAKEN mais avec toutes problématiques liées à l'évolution des singes et à la régression des hommes.


En effet, dans ce film on continue à être admiratif devant le réalisme incroyable des singes avec des plans de plus en plus rapprochés sur leur pelage, leur museau etc...preuve de confiance des studios en leur matériau technologique et sa crédibilité. Mais ce n'est pas le seul point sur lequel on s'attarde. LPDS se risque une fois à une ébauche sociale du monde qu'il a crée dans une description criante de réalisme sur ce que l'homme pourrait faire dans cette situation. Rappelons que c'est à cause de l'homme (dans le premier film) que le virus a été propagé et que les singes ont pris l'ascendant. Le film a de réélles qualités scénaristiques notamment par le biais de son antagoniste si brulant de sincérité dans ses discours bien que trop rectiligne dans sa vision des choses. Le film fait passer beaucoup d'émotions par ses personnages mais aussi par ses plans. Entre les étendues desertiques et glacées montrant un monde sans plus beaucoup de vie, un côté crû sur les différentes morts qui sont loin de nous laisser indifférents. La magie a été de rendre aussi attachant les "héros" que les antagonistes.


Evidemment (s'il y a encore des résistants aux spoils c'est l'heure du final), la mort qui nous heurte le plus reste celle de César à la toute fin (sur le seul fond vert que je juge mal fouttu de tout le film). Nous nous étions tellement attachés à ce personage criant de réalisme si brillament interprété par Andy Serkis, si sage dans ses actes dans son regard, dans ses postures qu'il nous semblait impossible de le voir disparaître. Mais la fin laisse présager un monde qui s'est appaisé avec du coup un objectif atteint pour lui: la paix pour les siens.


PS: je trouve que la manière dont survient la fin des hommes est légèrement baclée mais ça n'entache pas le film en soit.

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le 16 juil. 2018

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