OUI cet ultime opus de la franchise - on l'espère - est une déception, pas le ratage que certains prétendent mais finir la trilogie comme ça c'est un petit pied de nez fait aux fans. Je pense avec le recul que le premier volet de 2011 - Origines - se suffit à lui-même... une fois la pandémie déclarée - la grippe simienne - le spectateur imagine la suite qu'il veut.
Mais non, à Hollywood il faut exploiter le filon quitte à se prendre les pieds dans le tapis, c'est un peu le cas avec ce film dont le titre américain WAR promettait beaucoup trop. C'était déjà le cas dans les années 60, lorsqu'on imagina une suite (puis des suites) au merveilleux film de Frankiln J. Schaffner de 1967: le film disait tout et était une réussite sur le plan technique et esthétique. Les séquelles ont très mal vieillies.
Je suis d'accord avec d'autres critiques, on se croirait souvent dans une relecture de la Grande Evasion et pire encore de l'Exode (oui les états-uniens n'en ont pas fini avec leur théocratie ! vous vous souvenez de Dinosaures de Disney c'était encore/aussi le cas...)
Bref, hormis la présence indéniable des personnages de César et de Maurice à l'écran, ce troisième volet n'offre pas l'excitation qu'il promettait (sauf la première séquence qui est excellente et peut-être la première partie du film jusqu'à l'arrivée au camp de travail)
La scène de l'avalanche est d'une facilité scénaristique à pleurer ! Je te détruis une armée humaine en quelques minutes car elle était trop encombrante dans l'histoire...
En fait on passe beaucoup trop de temps dans le "zoo humain", le "méchant" n'est pas la caricature habituelle mais sa fin tombe aussi comme un cheveu sur la soupe et l'évasion des singes n'est pas palpitante.
Que reste t-il de positif de cette soupe de cheveux ? de très beaux plans, l'excellence d' Andy Serkis dans la "peau" de César, une scène d'ouverture décoiffant et Maurice que j'adore! c'est bien peu pour un film qui se voulait la cerise sur une montagne (la nouvelle trilogie) dont au final les fondations sont en argile.
L'histoire est mince comme du papier à cigarette et la prouesse technique ne se suffit pas à elle-même !