Film étrange, dans lequel se mêlent, pêle-mêle, la naïveté la plus mièvre et la rigidité la plus glaçante. Il semblent que tous les défauts esthétiques amènent à saisir une réalité que l’on ne pense plus possible. Des enfants, qui n’ont pas conscience de ce qu’ils sont et mettent par caprice leur vie en jeu, sont pris dans les obligations et les tourmentes du pouvoir. Dans un français décalé, des remix de sarde, un jeu parfois approximatif, on est pétris par le charme romerien de tous les biais historiques pour toucher peut-être une émotion de l’époque. L’humanité d’avant les droits de l’homme semble nous parler.