Véritable plaisir coupable d’assister à la destruction quasi complète d’une partie de Beverly Hills

Suite à l’accident d’un dangereux camion-citerne rempli de produits toxiques en plein Beverly Hills, en proie aux flammes et afin d’éviter tout risque lié à la population, il est demandé aux habitants résidant les plus proches de l’accident de quitter la ville. La police met rapidement en place des bus pour les évacuer, tout est fait pour gérer la catastrophe au plus vite. Sauf qu’en réalité, derrière cet écran de fumé se cache le casse du siècle !


Le pitch de départ était tout bonnement génial, prendre Beverly Hills en otage pour y cambrioler les coffres forts des riches particuliers qui y habitent et en profiter pour dévaliser toutes les boutiques de la célèbre rue commerçante de Rodeo Drive. Sur le papier, le film de Sidney J. Furie (Aigle de fer - 1986 & Superman IV - 1987) promettait un agréable actioner movie, digne des années 90, comme ceux qui fleurissaient dans les rayonnages des vidéos-club. L’ennui, c’est qu’en dehors de cette trame assez palpitante, le film s’avère assez mollasson et redondant.


La Prise de Beverly Hills (1991) a cette particularité de mettre en scène une distribution assez hétéroclite, avec dans les principaux rôles : Ken Wahl (Les Seigneurs - 1979), Matt Frewer (Le Cobaye 2 : Cyberspace - 1996), Robert Davi (No Contest - 1995) & Branscombe Richmond (l’indien dans la série télé Le Rebelle - 1992/1997).


Le film a ce principal défaut d’être inégal durant toute sa durée. Alternant scènes d’actions et scènes romantiques, courses-poursuites endiablées et longs tunnels de conversations en guise de remplissage. En dehors de nous en mettre plein la vue lors des scènes d’attaques sur Rodeo Drive (avouons-le, il est assez jouissif de les voir tout détruire sur leur passage, les bagnoles vont et viennent à vives allures, défoncent tout, rentrent à travers les immeubles, détruisent les devantures des boutiques, les maisons bourgeoises y sont littéralement soufflées par les explosions quand elles ne sont tout simplement pas éventrées par le tank du SWAT qui s’invite à l’intérieur ! On imagine assez mal le boulot que cela a dû être pour reconstituer Rodeo Drive, toutes ces devantures de boutiques de luxes et ces demeures cossues), sauf qu’en dehors de tout ça, le film s’avère bien vide et ce, malgré quelques scènes d’action rythmées (même la poursuite dans le parking aérien avec le lance-flamme ne semble plus vouloir s’arrêter). Et quid de la crédibilité de voir les résidents de la ville, résigner à patienter dans le hall d’un building, en jouant aux cartes.


Au final, reste le plaisir coupable d’assister à la destruction quasi complète d’une partie de Beverly Hills (ses innombrables maison témoins en carton) et de voir ce duo improbable entre : Ken Wahl (affublée d’une immonde coupe mulet, coiffure qui était de vigueur à cette époque) et Matt Frewer en flic ripoux. Mention spéciale à Ken Wahl qui lance des shurikens comme s’il avait fait ça toute sa vie (être quarterback n’excuse pas tout). Un énième rip-off de Die Hard, qui se regarde sans trop de déplaisir. C’est débile & drôle, un film d’action généreux comme on en fait plus (et je ne parle pas de ceux qui transpirent les CGI dégueulasses).


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« - Monsieur, monsieur ! Vous avez mis un préservatif ?
- Quoi ?
- Ouai, aller d’accord, je vois. Bon, heu ici c’est une zone à sexualité protégée, alors cassez-vous, allez hop !
- Il est dingue ce flic. »


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le 15 janv. 2021

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RENGER

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