Pas de fusil, mais pompeux quand même !

Prologue facile à l'américaine.
James est recruté par la CIA après avoir passé les tests préliminaires haut la main. Il se distingue des autres candidats, excelle en tout domaine forcément, et se révèle être le prodige de l'agence, forcément encore.
Au travers de leurs personnages, Colin et Al nous présentent un tableau élogieux de la CIA. Organisation des réseaux, expertise des initiés, bravoure de ses membres...tout ça servi sur fond de mélodrame saupoudré de fantasmes amoureux juvénile.

Il faut attendre la moitié du film pour sortir de cette routine cinématographique pénible. L'intrigue est courte et a franchement du mal pour l'instant a bousculer notre envie...Puis ça saute aux yeux. La Recrue n'est en fait qu'une copie fadasse de Training Day dans laquelle ils ont trouvé bon de présenter davantage de bécotage que d'espionnage, c'est un peu lourdingue...

Al est décidemment bien meilleur dans le rôle du méchant que dans celui du gentil, bien que sa chute veuille nous faire croire au contraire. Bien malgré cela le dénouement est original, comme une conclusion effective qui sauve in extremis le corps pompeux du film.

En définitive, le bon point a relever est cette envie donnée au spectateur de revoir - Memoires de nos Pères -. Le Clint d'Oeil aux porteurs du drapeau rappelle la puissante douceur de son scénario et l'on ne peut s'empécher d'être summergé des images du chef d'oeuvre d'Eastwood, soin palliatif à cette Recrue ennuyeuse et superficielle.