La cabane dans les bois

Attirée, comme beaucoup, par une bande annonce qui vendait une mystérieuse cabane dans les bois où la sexualité se frottait à la peur, l’atterrissage s’est fait finalement plus en douceur.
La Région Sauvage commence parfaitement son intro, sensuelle et terrifiante, mais on sent que le réalisateur n’a pas voulu s’engouffrer dans le genre de l’horreur ; aussi le mystère plane un peu mais aurait gagné en profondeur dans un genre différent. Pourtant le sujet est bien là, Veronica incarnant la tentation, l’appât idéal pour nous attirer dans les bois ; mais là aussi le film s’attarde sur une histoire familiale, nécessaire mais longue. La mise en scène ne s’évertue pas dans le mystère, en mal ou en bien à chacun d’en juger ; l’intensité vécue par Alejandra dans la séquence de la rencontre n’est jamais égalée par d’autres scènes, d’où une certaine frustration pour le spectateur.
Au final ce qu’il manque au film, c’est surtout une ambiance car en soit le scénario est simple, et ne creuse pas assez l’intensité sexuelle dont il parle. On a du mal à voir où le réalisateur a voulu en venir, si ce n’est de lier la sexualité à l’étrangeté, encore eu-t-il fallut réussir à nous installer dans quelque chose d’attirant, d’effrayant ou de complètement barré ; ce qui n’est pas le cas ici.