Ô sombre éros !
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Le film de 94 minutes s’ouvre sur un plan déconcertant, composé d’une météorite sombre au milieu d’un espace infini. Non, détrompez-vous, vous n’avez pas affaire à un énième Gravity (2013) ou à l’arrivée de Superman. Ce que dissimule ce corps rocheux n’a rien d’un super-héros. L’entité qui s’y trouve ne recherche pas à imposer la justice sur la Terre sur laquelle elle s’échoue, et le public devra faire preuve de patience avant de la découvrir… des tentacules spongieux à la tête flasque. Recueillie par un couple habitant une cabane dissimulée dans les bois, la créature extraterrestre est aussi repoussante que talentueuse dans l’art de l’orgasme (masculin autant que féminin). D’apparence phallique, elle peut engendrer une forme d’addiction dont souffre Verónica (Simone Bucio). Si, à l’instar de multiples humains, la bête peut vite se lasser de ses partenaires, elle représente une bien frêle barrière entre l’extase et la mort qu’elle engendre bien plus fréquemment qu’on ne le soupçonne.
Mais qui donc sont ces individus qui acceptent l’étreinte de ce monstre dissimulé dans l’ombre ? Parmi un panel d’âmes en souffrance se trouve la principale protagoniste, prénommée Alejandra, interprétée par Ruth Ramos (The Uncertainty). Habitante d’une ville étroite d’esprit et misogyne, elle est aussi la mère de deux jeunes garçons. Prisonnière d’un quotidien morne où elle ne se sent pas épanouie, la relation vide de passion qu’elle entretient avec son mari Ángel (Jesús Meza) va de mal en pis. Pour ne rien arranger, leur vie sexuelle est loin de la combler, la laissant indifférente et inexpressive en réaction à ses mouvements. Ces instants dénués de plaisir ne sont plus qu’une tâche de plus à accomplir parmi tant d’autres, puisqu’il est de son devoir de se montrer attentionnée à son égard.
Créée
le 6 mai 2018
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