Un conte d’amour dans une période sanglante

Basé sur le roman homonyme d’Alexandre Dumas (1845), le film d’époque réalisé par Patrice Chéreau <> a fait une grande entrée parmi les autres films historiques qui sont sorties dans la deuxième moitié du vingtième siècle. Mettant en vedette Isabelle Adjani comme Marguerite de Valois et d'autres stars célèbres telles que Daniel Auteuil, Virna Lisi, Jean-Hugues Anglade, Vincent Perez, Pascal Greggory et Dominique Blanc, le film est sortie le 13 mai 1994, après il a été tourné en France et au Portugal. Bien que le film ait obtenu cette année le prix du Jury au Festival de Cannes, il a reçu un accueil critique mixte, notamment en raison de sa théâtralité. Pourtant, il reste le plus grand succès public de Chéreau, et il avait reçu plus de deux millions de spectateurs en salles. Temps de fonctionnement d'origine du film était de 161 minutes dans sa première au Festival de Cannes (1994) et à sa sortie en salles françaises. Cependant, son distributeur américain, Miramax, a demandé au directeur de ré- éditer le film à 138 minutes, et c’est la version vue dans les cinémas en dehors de la France et plus tard sur la vidéo.
<> ouvre en 1572, une décennie des guerres religieuses entre les régnants catholiques romains et les huguenots (Protestants français). Le travail se focalise sur deux événements majeurs à cette époque ; le mariage de Marguerite de Valois le 18 août 1572 avec le Protestant Henri de Navarre, et de Catherine de Médicis en profitant de la collecte des huguenots à Paris, ordonnant le massacre de la Saint -Barthélemy qui a eu lieu la nuit du 23 août à 24, 1572. Même s'il y avait beaucoup de conspirations précédant le mariage dans la vraie histoire, Chéreau a choisi d'omettre ces incidents peut-être parce que l'intrigue serait beaucoup plus compliquée et difficile pour le public à comprendre. Néanmoins, le film ne semble pas très préoccupé pour expliquer des personnages et les relations, et a consacré ses énergies à la place à un style visuel presque difficile à regarder, composé de gros plans interminables et une caméra mobile nerveusement, ce qui rend difficile de concentrer sur l'histoire.
Adjani joue Margot comme une figure des émotions complexe, parfois agressive et apparemment insouciante dans la poursuite de ses intérêts romantiques et sexuels, parfois rusés et habiles à jouer au milieu de deux côtés verrouillé en conflit. Pourtant, ce qui est le plus frappant à propos de Margot est son intégrité morale, quelle surfaces d'abord dans sa rage sur le massacre sa famille a orchestré, et plus tard, plus subtilement, dans ses relations avec Henry et La Môle, à la fois sur qui elle déploie de grands efforts pour protéger. La deuxième scène nous montre les images de Margot et Henri, où Margot est forcée par Charles de donner son consentement pour le mariage. L'expression du visage d'Adjani souligne la nature intransigeante du personnage de Margot, en faisant la meilleure justice au personnage. Chéreau a choisi bien son actrice comme, selon le roman de Dumas <>
Le personnage d’Henriette de Nevers, même si un personnage secondaire, brille parmi les autres, car la vivacité qu’elle ajoute à son rôle. Le public témoin seulement l'excitation dans ses yeux tout au long du film, sauf pour la dernière scène où Margot laisse à la Navarre. Le réalisateur avait réussi en faisant la fin très émouvante en utilisant Henriette dans la dernière scène du film, comme un regard sombre dans les yeux d’Henriette est la dernière chose que le public attend après une telle performance pétillante. De plus, ses derniers mots <> piquent nos yeux comme Margot et Henriette semblaient inséparables du début. Les autres personnages principaux dans le film comme Catherine de Medici et Charles IX aussi jouent merveilleusement, et ont gagné des prix dans César du cinéma, 1995.
Chéreau a donné une importance semblable pour l’histoire d’amour de Margot et de La Môle ainsi que pour les évènements historiques pour ajouter un élément de sentimentalité. L’écrivain Julianne Pidduck dans son livre <> dit, <> Pourtant, cela ne va pas être juste si le film est classifié sous la catégorie de traditionnelles <> car il raconte une histoire du vrai amour, et de façon que Margot s’efforce pour sauver son amant est tourné avec beaucoup d’émotions de Margot qu’on n’avait jamais attendu d’une <> comme La Môle l’introduit dans la scène d’ouverture.
Les décors et les costumes sont deux choses qui faites élargir des yeux d’audience. « On n’oublie ni l’ampleur de la mise en scène ni le faste des décors et des costumes. On n’oublie pas non plus l’interprète principale : à des moments qu’on peut juger trop rares, Isabelle Adjani, reine Margot lumineusement belle, traverse le tumulte avec une grâce souveraine » (Jean-Paul Grousset, Le Canard Enchaîné ; 1994). La robe élégante de Margot qu’elle porte pour le mariage d’une teinte foncée de rouge n’a rien à faire avec l’amour, mais nous met en garde contre le massacre le plus sanglant qui est sur le point de suivre le mariage. Les robes noires de Catherine de Medici symbolisent ses traçages sombres et maléfiques qu’elle tisse pour des raisons politiques. Pourtant, c’est ironique que Margot choisit de porter une robe blanche le jour du massacre, seulement pour se trouver tremper dans le sang de ses proches, en nous rappelant la situation qu'elle est plongée de force par sa famille. Par suite c’est évident qu’Olivier Radot et Richard Peduzzi qui ont fait le décor, et Moidele Bickel et Bernadette Villard qui ont conçu les costumes ont grandement contribué à la réussite du film.


Le massacre de la Saint –Barthélemy est la même scène qui fait nous détourner les yeux de l'écran. Le thème de violence politique est dépeint avec la plus extrême sauvagerie et la brutalité qui nous rappelle de la puissance destructrice des divisions religieuses qui ont détruit nombreuses vies tout au long de l'histoire. <> aurait été idéal comme un film éducatif ou une leçon d'histoire, s’il n’a pas été classé ‘R’ pour la nudité, la sexualité forte et pour des scènes graphiques de massacre. Le film procède par coups de couteau, des convulsions, des viols, des orgies, mensonges, trahisons et adultères à sa pièce de jeu, le jour de massacre de la Saint Barthélemy, où quelque 50,000 Protestants ont été assassinés et jetés dans des fosses communes. Ces scènes sont tournées avec une compétence technique impressionnante, mais se prolongent beaucoup trop long (même après le montage depuis Cannes) et perdent leur point puisque nous devenons fatigués de la violence, aussi ils perdent sa qualité choquante après quelques minutes.
L’affiche américaine met en vedette Margot et La Môle enveloppé dans une couverture confortable. C’est dommage quiconque tourné en attendant la romance touchante pour découvrir à la place deux heures de coups de couteau, tir, empoisonnement, inceste, décapitation et défenestration, se terminant avec le roi de France se transformant à une fontaine de sang. La Reine Margot est une adaptation animée du roman d’Alexandre Dumas. Tous les deux, le roman et le film, cependant, sont des versions de fiction de l’histoire. Ce qui est insuffisant dans la ligne de l'histoire de Chéreau est un peu d’humour après la plus grave intrigue. Il faut dire que <> est un film que tous ceux qui s’intéressent à l'histoire devraient regarder, comme le film nous aide à rappeler les guères religieux et la perte inutile, et à tirer profit des erreurs d’histoire.

mizradane
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le 2 oct. 2015

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