Le péril jeune disparu
Le péril jeune disparu 1956, Stalinstadt, RDA: Théo, Kurt, Éric et Lena sont en classe de terminale sur le point de passer leur bac. Lorsque la révolution hongroise est en marche et en signe de...
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le 29 mai 2018
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La révolution silencieuse est un film allemand apparu récemment sur nos écrans. Je dois bien vous dire que cette sortie en salle s’est avérée plutôt discrète. C’est en tombant par hasard sur sa bande-annonce que ma curiosité a été attisée. Le point de départ de l’histoire et le déroulé dramatique qui semblait en découler me paraissait intéressant et potentiellement captivant. Je me suis donc décidé de vérifier la dégustation de ce plat cinématographique était à la hauteur de l’appétit qu’il avait éveillé...
L’intrigue nous immerge au milieu d’un groupe d’adolescents en Allemagne de l’Est en 1956. Il décide collectivement d’un acte solidaire à l’égard d’étudiants hongrois tués par les chars russes lors d’une manifestation. Cet acte prend la forme d’une minute de silence en cours. Cet événement s’avèrera prendre une ampleur que les jeunes n’avaient pas anticipée. Jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat, on ne souhaite pas laisser cet acte révolutionnaire impuni. Les élèves arriveront-ils à sortir indemnes qu’une situation qui les dépasse ?
Je ne vais pas vous le cacher : j’ai adoré ce film. Je me suis attaché à cette petite communauté lycéenne. Les personnages sont bien construits et possèdent chacun leurs dilemmes. L’écriture n’est pas manichéenne. Chacun possède ses fragilités, ses qualités et ses défauts. Le ressenti de chacun vis-à-vis de l’évolution de la situation est différente. Malgré la grande variété des réactions, aucune n’est parfaite et aucune n’est méprisable. La capacité du scénario de faire exister un tel spectre de protagonistes a facilité mon attrait pour cette histoire. Je me suis mis en permanence à la place des héros à chaque nouveau rebondissement. Le film questionne beaucoup sur la difficulté de mettre en adéquation des discours idéalistes, des actes et les conséquences de ces derniers.
Le rythme narratif est joliment dosé. Le réalisateur arrive à faire monter la sauce avec un certain talent. L’effet boule de neige né avec cette minute de silence est bien construit. Je me suis laissé emporter par cette fuite en avant dont l’issue parait impossible. Le suspense grimpe en intensité tout au long du déroulement de l’intrigue. Je me suis senti impliqué émotionnellement dans le devenir de ce groupe de jeunes du début à la fin. Aucune scène ne laisse totalement indemne. La densité dramatique du film m’a beaucoup plu. Je me suis plongé dès les premières minutes dans cette aventure militante et n’en suis pas sorti immédiatement une fois le générique terminé…
J’ai également apprécié la dimension historique qui transpire de tous les pores du scénario. Être plongé dans le quotidien de cette Allemagne socialiste s’est avéré être très intéressant. J’ai été vraiment curieux de découvrir cet univers qui m’est peu familier. La partie qui m’a le plus touché concerne le poids du passé a priori insupportable. La souffrance du poids du nazisme est toujours présente. Elle s’avère oppressante. Sans trop en faire, le scénario présente ce passé comme un filtre qui influe sur chaque pensée, chaque décision. Il s’agit d’un joli travail qui intensifie l’ensemble.
Pour conclure, vous l’aurez compris, je vous conseille vivement ce film. Je trouve qu’il vaut vraiment le détour. J’ai passé un excellent moment, ai ressenti une grande variété d’émotions et ai eu le sentiment en sortant de la salle d’avoir découvert de nouvelles choses. N’hésitez pas à aller à la découverte de ces ados, ils ne vous laisseront pas indifférents…
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Créée
le 9 mai 2018
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