La Route par KannTo

S'il fallait résumer ce film en une phrase, je dirai que c'est l'histoire d'une symbiose père/fils : un père qui transmet à son fils les valeurs qui lui permettront d'être humain, mais qui a lui-même besoin de son fils pour se rattacher à son humanité.

Un film qui t'interroge aussi sur la tienne.

En l'occurrence, cette adaptation semble avoir été pensée moins comme un spectacle qu'une immersion dans un univers post-apocalyptique.

Ici, pas de scènes d'action au sens primaire du terme, pas d'effets spéciaux, pas d'héroïsme surhumain, pas de patriotisme, bref, aucun des lieux communs dont on nous rabâche habituellement le bulbe n'est utilisé.

En fait, je pense qu'ils sont même foncièrement évités par le réalisateur afin de permettre au spectateur de se projeter pleinement dans cette éventualité, ou du moins de s'autoriser à tester son humanité au travers du prisme de ce décor de désespoir.

Pas d'action, donc, mais des moments de tension effroyables, tant dans la peur de ce père qui protège son fils, que dans l'horreur de son fils à faire souffrir autrui.

L'épilogue, que j'ai tout d'abord perçu comme un happy-end improbable et à rebours des 2h00 de film, s'inscrit finalement dans ce même propos : l'espoir, ce n'est pas que le soleil brille à nouveau, c'est que d'autres soient "porteurs du feu".