Lors d’une de ses plongées sous-marines quotidiennes, Craig Foster, réalisateur sudafricain usé, découvre une pieuvre intrigante et intriguée. Il décide de reprendre sa caméra et de la filmer. Entre l’homme et l’animal naît une amitié.
Sous l’océan se dissimule une forêt silencieuse, une nouvelle planète extraterrestre peuplée d’êtres étranges. Jour 1, rencontre avec la belle intimidée qui se pare de coquillages pour se cacher. Jour 26, premier contact tactile entre un doigt et un tentacule. Le visiteur incongru est adopté. Jour 52, une maladresse rompt le contrat de confiance. Comment faire pour retrouver dans cette immensité la nouvelle égérie ?
Cette histoire extraordinaire rappelle celles des plus beaux Disney, allant jusqu’à frôler la mièvrerie à coup de musiques lénifiantes et de ralentis. L’anthropomorphisme a ses limites. Mais les images de ce documentaire sont magnifiques et laissent apparaître un monde que l’on ne saurait imaginer. Peu attirant de prime abord, la pieuvre devient objet d’étude et de désir. Animal fragile et solitaire, sans carapace pour se protéger, cette cible de nombreux prédateurs ne survit que par son intelligence. Art du camouflage et stratégies d’attaque, le céphalopode suscite l’intérêt, voire l’émotion. Course-poursuite avec un requin pyjama, amputation douloureuse et sacrifice pour donner la vie. Au-delà de l’étonnant, il y a aussi de l’amour au cœur de l’océan.
(7/10)
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