Patron, une fessée s’il vous plait !
Avec son affiche et son titre aguicheur, La Secrétaire (2002) promettait un film voyeuriste et aux penchants sexuels prononcés, mais en réalité il n’en est rien. Ici il est uniquement question de sado-masochisme, rien de très glamour je vous l’accorde et pourtant, Steven Shainberg (Fur - Un portrait imaginaire de Diane Arbus - 2006) est parvenu à en tirer une œuvre très décalée, amusante et loin d’être sordide (alors que le sujet s’y prêtait). Avec ses 110 minutes au compteur, il faut tout de même reconnaître que l’on est loin d’être satisfait, faute à un scénario et à une mise en scène peu palpitante et traînant en longueur.
Steven Shainberg nous amène à la rencontre de Lee Holloway, une jeune femme dépressive qui vient tout juste de quitter l’hôpital psychiatrique. De retour au domicile familial, cette dernière se réfugie dans un monde de solitude et de souffrance (en s’infligeant divers sévices). Après avoir décroché un rôle de secrétaire pour le compte d’un avocat (très dominateur), elle découvre ses penchants pour le sado-masochisme, prenant un bien fou à se faire dominer, et donc à se faire humilier (par le biais de diverses punitions). Il en résulte au final une comédie dramatique sociétale et irrévérencieuse totalement inattendue (sauf si vous avez pris connaissance d’un quelconque synopsis). Drôle et attachant, on pourra aussi féliciter les acteurs à commencer par Maggie Gyllenhaal (Donnie Darko - 2001) qui se donne à fond aux côtés de James Spader. Un film qui n’est pas passé inaperçu (normal me direz-vous), accumulant pas moins d’une vingtaine de nominations dont une quinzaine de récompenses.
Enfin, pour les amateurs de sado-masochisme, il existe un étonnant documentaire réalisé par Maîtresse Leia, à savoir D/s (2009), rien à voir avec la voiture du même nom je vous rassure.
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