Une pièce de Marcel Aymé (1952). Un chef d'œuvre. Un bijou ! Evidemment, Aymé semble prêcher à des convaincus, les autres se contenteront de trépigner sur leurs fauteuils, mais il faut voir comment il traite cela, ce n'est pas un simple plaidoyer contre la peine de mort, ça va bien plus loin, il nous parle de la justice en tant que spectacle, des collusions entre les puissants et la justice et surtout et là c'est très très fort, du sentiment d'injustice que chacun porte peut-être au fond de soi-même. La conclusion est donc très pessimiste, mais le démonstration est brillante et géniale. Aymé ose tout, ne censure rien et on rigole de bon cœur. Il y a bien deux ou trois facilités de scénario (la tirade d'Alessandrovici), mais qu'importe… Un chef d'œuvre vous dis-je ! Vu dans la version d'au théâtre ce soir avec une Judith Magre fabuleuse et un Guy Tréjean impérial.