Un conte d’une puissance narrative incroyable, puissance qui réside en grande partie dans la capacité du film à nous raconter une histoire et à nous faire partager les sentiments du personnage principal sans aucun monologue ni dialogue.
Cette histoire, celle d’un homme qui s’échoue sur une île déserte durant une tempête et qui tente ensuite de s’en échapper sans y parvenir, se veut tour à tour humaniste, biblique, écologiste, mais avant tout extrêmement belle et touchante.
L’animation quant à elle ne ressemble pas vraiment à ce qui est connu actuellement dans ce domaine et c’est bien ce qui lui permet de se distinguer. Une belle fluidité dans les mouvements, des dessins très détaillés et soignés, ainsi qu’un grain dans les textures qui font parfois songer à des peintures en mouvements et témoignent de la diversité des techniques de création achèvent de donner à ce film toutes les lettres de noblesse qu’il mérite.
Fruit d’une première collaboration entre les studios Ghibli et l’artiste belge Michael Dudok de Wit, qui réalise à 60 ans son premier long métrage, la tortue rouge est une belle réussite.