c’est un conte, ou plutôt une fable, une histoire qui nous emporte, comme notre héros au milieu des flots.
Des talents réunis...
Michael Dudok De Wit réalise donc son premier long-métrage, et il reçoit le soutien du merveilleux Studio Ghibli avec des piliers de l’animation mondiale tels que Toshio Suzuki à la production, et Isao Takahata comme directeur artistique. Autant dire que les atouts sont là.
...pour une grande réussite
Et le résultat est à la hauteur, même si les décors manquent peut être de variété (cette île n’est pas bien grande il faut dire). Le dessin net et très fin rappelle énormément la Ligne Claire, créée par Hergé. Cette simplicité du dessin souligne parfaitement le propos de l’auteur.
L’animation est incroyablement soignée, les images de synthèses, utilisées avec mesure et bon goût, en deviennent invisibles. Et l’histoire nous marque par sa simplicité.
Michael Dudok De Wit réussit à nous bouleverser avec presque rien, quelques fragments d’une existence, ponctuée de moments de fureurs, et d’autres de pure poésie. Il avait déjà réussi cet exploit avec Father and Daughter (2000), merveille d’émotion, et avec Le moine et le poisson (1994), autre perle créée lors d’une résidence d'artiste au Studio Folimage de Valence.
Ce qui se passe dans cette histoire reste un mystère. C’est un conte, il ne faut pas chercher à comprendre, mais au contraire se laisser porter par ces images puissantes. Le sourire se mêle à l’émotion, grace au running gag des crabes de la plage.
Je serai à tes côté jusqu’à ce que la mort nous sépare. C’est le message que l’on perçoit.