Si les studios Ghibli sont les plus connus, notamment avec des perles comme La Colline aux coquelicots, et tant d'autres, il existe un homme, indépendant, qui rivalise, qui surpasse même Ghibli.
Cet homme, c'est Makoto Shinkai. Loin des excentricités que l'on croise dans des films comme le Voyage de Chihiro et j'en passe, Shinkai livre, à l'image de La Tour au Dela des nuages, une oeuvre touchante, magistrale, mais vraie.
Comme d'habitude, ai-je envie de dire. Shinkai est mon réalisateur préféré. Un artiste incroyable, dont le talent transparait sur chaque plans de ses courts, moyens et long métrages. Sur chaque critique de ses œuvres, je fais la même remarque : c'est un magicien qui parvient à extraire la poésie, la beauté et la simplicité de n'importe quelle situation, même les plus banales. Un génie qui traite des thèmes simples de manière incroyable sans être niais une seconde.
Le film pose un univers fantastique, un japon divisé en deux, aucune des deux parties ne sait ce que l'autre mijote. L'une des deux, Ezo,a même érigé une tour immense et mystérieuse, qui semble être relié à des mondes parallèles. Malgré ce pitch un peu fantastique, Shinkai, vient, encore une fois, nous parler de thèmes simples :
Il est ici question de deux choses, d'une part, la séparation : comment chacun réagit à cette dernière. Certains préfèrent oublier, et tentent de se trouver un objectif. D'autres ne peuvent tourner la page, et sombre dans la tristesse. D'autres ne peuvent pas l'accepter. Que ce soit avec le trio principal, où les secondaires, tout le monde a perdu quelque chose, et tout le monde traite ça à sa manière.
D'autre part, grandir. Abandonner les promesses que l'on fait enfant, et la vision du monde que l'on a. Devenir un adulte responsable, mais un peu vide - Takuya - où s'accrocher à ses rêves - Hiroki - . Shinkai a la bonne idée de nous montrer qu'aucun des deux n'a absolument raison, et qu'il faut une dose de chaque pour grandir pleinement.
Le principal défaut du film, en réalité, ce sont ses longueurs. Shinkai n'hésite pourtant pas d'habitude à faire des moyens métrages, comme en témoignent 5 centimètres par seconde ou Garden of Words.
Certaines scènes semblent vraiment dispensables, mais c'est à peu prés tout concernant les points négatifs. Parce que The Place Promised in our Early Days est une œuvre touchante qui explore des thèmes simples, chères à Shinkai, comme les rêves d'enfants et les promesses qu'on se fait, qui semblent ridicules et obsolètes une fois adulte. Mais aussi de l'amour, et de la guerre. Et ce Sayuri's Melody .... Une des plus belles musiques de film, sans aucun doute.