Rainer Wenger est professeur dans un lycée allemand. Suite à une discussion avec ses élèves sur la dictature et le nazisme, il leur propose une expérience : la création d'une communauté autours de valeurs, d'un uniforme, d'un sigle. Elle s'appellera La Vague. L'expérience est prise fort au sérieux par de nombreux élèves et prendra une tournure dramatique. Wenger arrivera-t-il à reprendre le contrôle de la situation ?
Ce film est choquant, questionnant, gênant. Est-ce si facile que ça de se rendre compte que l'on tombe sous la coupe d'un groupe fasciste ? Les jeunes sont-ils particulièrement influençables ? Quels effets peuvent avoir sur le comportement un engouement de groupe ? Comment se sont sentis ces jeunes après l'expérience ? Comment se sont sentis ceux qui ont subi les brimades du groupe ? Si le film n'est pas parfait de part son côté caricatural et le côté extrême que prennent les évènements, il n'en reste pas moins un film à avoir vu.
Les questions qu'il dégage sont en effet essentielles. J'en reviens à mon dada : l'esprit critique ; l'importance de porter un regard critique à notre société et à son histoire, de réfléchir à ses actes. Le film est issu d'un livre intitulé La Troisième Vague, de Ron Jones. Possiblement basé sur une histoire vraie, qui se serait déroulée non pas en Allemagne mais aux États-Unis, en 1967. Sans toutefois les conséquences dramatiques que l'on voit dans le film. L'aspect historique a cependant été remis en doute. Je vous conseille vivement l'article consacré à ce livre sur Wikipedia qui explique l'expérience en détail, ses suites et les doutes quant à la réalité des faits. C'est assez amusant car si on pousse l'expérience jusqu'au bout, nier sa réalité peut être vu comme une forme de révisionnisme. Alors vrai ou pas vrai ?
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