Bien que le temps ne soit plus à la chasse aux sorcières durant la seconde partie du 20ième siècle, la population homosexuelle ne peut vivre sans se dissimuler, se réfugiant parfois derrière un mariage de convenance. C’est le cas du héros de La Victime, un avocat réputé qui tente de s’affranchir de son orientation. Mais tous ne se livrent pas à une telle union, préférant rester seul en taisant leur attirance jugée « contre nature ». Les plus compatissants et sensibles apprécieront étudier la psychologie des protagonistes, et questionneront leurs choix ainsi que leurs motivations. En prenant tous les facteurs disponibles en compte, ils se retrouveront tels les personnages : dans une impasse dont l’unique sortie de secours est constituée de sacrifices.
À l’ouverture du film, le public découvre un jeune homme prenant la fuite, dans un rythme de thriller presque Hitchcockien. Il ne cesse de quémander une aide financière à ses connaissances, lesquelles réagissent avec froideur et nervosité. Le but du dénommé Jack Barrett (Peter McEnery) est clair : il tente d’échapper à la police en cherchant à franchir les frontières du pays. Le garçon tente de contacter Melville Farr, mais celui-ci ne consent pas à échanger avec lui. Lorsque les forces de l’ordre mettent enfin la main sur lui, le motif de l’arrestation est révélé. Barrett s’est illégalement octroyé une somme d’argent conséquente. Pourtant, le détective (John Barrie) ne mord pas à l’hameçon. Selon lui, son interlocuteur est victime d’un terrible chantage. Le suspect se mure dans le silence avant de se donner la mort dans sa cellule.
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