Cinquante nuances de bleu.
Attiré par la palme d'or que Kéchiche a reçu à Cannes (surtout venant de la part du jury présidé par un immense réalisateur comme Spielberg), j'ai regardé la vie d'Adèle tant bien que mal.
Je ferais cette critique en deux parties : les points faibles, et les points forts du film.
1- Il faut prendre la vie d'Adèle comme une immense fresque cinématographique, qui dépeint l'évolution du personnage principal, pendant trois longues heures. Ovni parmi le cinéma et le cinéma Français, et le cinéma international, Kéchiche détail chaque instant de la vie d'Adèle. Le problème, c'est que cette jeune adolescente qui se cherche sans cesse tourne en rond. On à l'impression de se retrouver au début du film à l'heure H+3. Le scénario est relativement plat, sans aucun rebondissement. D'une lenteur absolue, il est ponctué de dialogues qui frisent parfois la niaiserie absolue du genre "tiens t'as vu, il fait beau aujourd'hui".
Une histoire d'amour naissante entre deux femmes n'est pas nouvelle au cinéma, cependant, c'est la première fois qu'elle est aussi détaillée.
2- Malgré tout, j'ai aimé la très grosse performance des actrices principales, et des acteurs secondaires. Adèle Exarchopoulos, et son physique de rêve, crève littéralement l'écran dans ce film. Même Léa Seydoux, pourtant connotée péjorativement de "fille à papa" avec les liens familiaux qu'on lui connait, arrogante et provocante joue relativement bien. On se demande si le reste de sa carrière suivra. Les acteurs secondaires ne sont pas en retrait, y compris le jeune Jérémie Laheurte et Sandor Funtek. J'espère pour lui qu'il percera à l'avenir !
Les scènes sont hyper bien filmées, chaque plan est magique, chaque cadrage est magnifique.
Même les scènes de nu sont grandioses. Le nu est pourtant à pourtant une connotation "porno" dès qu'il apparait au cinéma "traditionnel".
Graphiquement parlant, le film est merveilleux, il est pensé comme une bande dessiné, ce qui semble logique. Il est librement adapté de la bd "le bleu est une couleur chaude".
Le message de tolérance et de liberté livré par Kéchiche est louable.
En conclusion, la vie d'Adèle est un bon moment de cinéma, était-il nécessaire de faire un film de trois longues heures, là où deux chapitres séparés d'une heure trente auraient suffit ? Etait-il nécessaire de donner la palme d'or à un tel film, sinon pour les raisons politiques qu'on lui connait ?
Je suis sceptique en ce qui concerne les réponses à ces questions.
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