Une vie d'Adèle

Comme la plupart de mes camarades ici-présents; toutes le polémiques autour de ce film avaient achevées de me couper l'envie de voir ce film. Le temps a passé et 7 ans après, par un de ces hasards que la vie nous offre, j'ai fini par voir ce film et ce fut une très belle surprise.

Le film, et c'est la première chose qui nous frappe; est emplie de réalisme, on film le quotidien, la monotonie des repas, l'insignifiance des cours de français et la bassesse des discutions de la cour de récréation. Bien des dialogues semblent inutiles, mais c'est dans les temps long que naissent les émotions et par ces dialogues, une véritable alchimie se créé entre adèle et nous. On éprouve son quotidien ou au moins nous l'effleurons.

Je m'attendais, en regardant ce film, à voir surgir de partout des scènes de sexe lesbien sans réel intérêt tel que la polémique le laissait entendre; mais la réalité est tout autre. Chacune de ces dites scène a son importance et par sa longueur et son intensité, elles nous révèlent des informations essentielles sur la passion ou le dégout d'adèle. Sur le commencement ou l’essoufflement d'une relation. Ces informations nous sont transmises directement au cœur là où des dialogues auraient altéré ou atténué le message.

Le titre de l’œuvre est trompeur ce n'est pas la vie d'adèle que le film dépeint mais c'est celle d'un amour. Le film n'existe que par la relation d'Adèle et d'Emma. C'est peut être le point qui abaisse un peu mon intérêt pour ce film. Ce sujet est parfaitement connu et banal. Néanmoins le film apporte un supplément d'âme dans le choix des personnages, une relation lesbienne certes, mais aussi une étudiante bobo et une lycéenne perdue et seule. On voit dans ce couple à la fois homo et hétéroclite une passion qui ne cède jamais la place à l'amour et c'est avec le réalisme cru qui caractérise ce film qu'on voit la relation se débattre avant de mourir définitivement comme on l'avait vu naître.

Enfin, et je finirais là-dessus, le film nous rend parfaitement apathique. En dehors d'Adèle, chaque personnage me semble irritant; tant et si bien que je finis par embrasser et désirer la solitude qui caractérise la vie d'Adèle. Je ne veux pas de ces bobos du milieu de l'art, je ne veux pas de ces copines qui ne parlent que de sexe, je ne veux pas de ces parents ennuyeux. Ne trouve grâce à mes yeux que ce métier qui semble seul pouvoir donner le sourire à Adèle, les enfants restent la clé d'un présent plus joyeux.