Juste merci

Bryan Stevenson, jeune avocat prometteur, décide de se spécialiser dans la défense des condamnés à mort dans l’Alabama. Ce sujet, tiré d’une histoire vraie, reste complexe à traiter et à mettre en scène. La tentation du mélodrame accusateur semble forte, mais la justesse et la simplicité sont assurées tant le duo d’acteurs principaux fonctionne bien. Michael B. Jordan, dans le rôle de l’avocat dévoué, et Jamie Foxx, dans celui de l’innocent emprisonné à tort, sont tous deux brillants.

Traversé de réflexions sur la ségrégation dans les années 90, le film renvoie aussi bien à des problématiques d’hier que d’aujourd’hui. Un écho vers le présent clairement maitrisé qui sert bien le message principal du film : l’espoir au milieu de la fatalité. La tension se ressent, l’émotion nous porte et les échanges sur les conditions humaines interrogent nos croyances. Sans fulgurance au niveau de la réalisation, Destin Daniel Cretton réussit tout de même à livrer une ode à la deuxième chance.