Ajouter l'insulte cinématographique à l'injure humaine avec une couche de sociologie du bobo con.
Je n'écris absolument JAMAIS de critique mais pour ce film, qui apparemment a reçu tellement d'éloge, je me sens presque OBLIGEE de dire ceci : ce film est une merde.
Pire que ça c'est une honte du point de vue cinématographique, littéraire, sociologique et humain.
Honnêtement, j'ai une tolérance élevée à la boboïtude affectée des Honoré et consorts (au moins il y a de la musique et de la cohérence dans leur auto-satisfaction bovarienne dégoulinante - un peu comme dans "Amour, Gloire et Beauté"), mais ce cas-là est insupportable. Médiocrité à tous les étages susmentionnés, qui doit leur tenir bien chaud la nuit. Ils doivent vraiment se délecter d'être si tragiquement inspirés (bon, c'est vrai y a aussi cette histoire de bébé qui est en train de crever et la réalité de ne pas avoir d'argent et de devoir PEUT ÊTRE aller au travail - oui, la réalité non?). Je ne rentrerai pas dans le débat biographique sur l'origine du drame raconté, parce que c'est quasi anecdotique à part pour donner une sorte de trame de fond pour écouter une voix off insupportable, endurer une écriture digne d'une wannabe tragédienne et visuellement subir le jeu scandaleux de deux personnages qui s'écoutent parler avec un accent bourgeois ridicule et certainement à la hauteur de l'émotion qu'ils transmettent (ou ressentent?).
Ce film est choquant et écoueurant de narcissisme, de bêtise, de vacuité totale et de griboulli pseudo créatif (et Dieu nous garde de catégoriser ça d'artistique une seule seconde). Il faudrait encore ajouter l'insulte à l'injure pour les gens qui ne sortent pas faire la fête pendant toute la nuit en se plaignant d'un air affecté et froid (ou mal joué au choix) qu'ils n'ont pas assez de vacances (ou "Haan la petite Sarah est morte? Ah bon? C'est con ça.") alors que leur gosse est à l'hôpital avec 10% de chance de survie.