Quelques jolis moments où le couple touche grâce à des petits riens, des instants de flottement face à cet évènement trop grand pour lui, des remarques forcément naïves. Touche aussi parce qu'il reste élégant dans cette épreuve, en utilisant l'optimisme et le rire comme boucliers.
Dès que la réalisation tente des "trucs" en revanche, le soldat Donzelli se tire des balles dans le pied: festival de voix-offs ratées, Juliette qui tape un 400m dans les couloirs, le final au ralenti sur une plage façon pub pour une assurance vie, et surtout, le père qui hurle genoux à terre lorsqu'il apprend la mauvaise nouvelle. A ce moment là j'ai cru à une parodie, un sketch, mais sûrement pas à une scène qui se veut poignante.
(Au passage, qui a dit à l'acteur qui joue le meilleur pote, que monter un escalier en sautillant comme un neuneu apporterait un plus à ladite scène?)
L'effet bricolage ne sert pas le film à mon sens, et fait plusieurs fois sortir le spectateur de l'intrigue. Pourtant, le refus de faire un film glauque et misérabiliste est très honorable... mais là où certaines scènes réussissent le pari, d'autres tombent dans le comique involontaire gênant.