Mais pas tout à fait gagnée
L'energie déployée pour ne pas sombrer emporte tout sur son passage même les défauts les plus évidents. La photographie floue génante au début est compensée par des plans précis par un scope plutot bien utilisé malgré tout.
Le jeu des acteurs est parfois très approximatif, quelques scènes sont assez fausses tandis que d'autres sont assez fortes. Il y'a aussi des maladresses dans le message comme le coté chance qu'il y'a et qui est aussi un facteur important au même titre que le combat mené par ce jeune couple bien ancré dans l'époque actuelle, n'est pas assez exprimée et on pourrait croire que c'est uniquement grâce à leur énergie que les résultats en découlent. Cette energie est nécessaire pour éviter à eux de s'écrouler. Valérie Donzelli mène son film comme elle a mené et mène sans doute encore ce combat, le coté urgence et l'angoisse des parents devant l'attente est assez forte, avec ses bonnes nouvelles pouvant masquées des mauvaises, et cette volonté de dire que ce qui est bon il faut le prendre et en profiter pour mieux batailler le reste.
Malgré son inégalité, ses maladresses par manque d'experience, utilisation grossière de la voix off, de séquences un peu forcées, le début par exemple, d'oublis de moments importants comme la séparation qui est balancée vite fait par une voix off grossière qui à d'autres instants paraphrase souvent ce qui est déja sur l'écran, c'est surtout la volonté de l'auteur de faire vibrer le spectateur devant ce drame sans jamais tomber dans la facilité larmoyante, et surtout la distance prise par rapport à son vécu pour faire de ce drame personnel une fiction tout comme les protagonistes qui deviennent des personnages servant cette histoire qui atteint son but, de nous toucher parce que ce qui est dit n'est pas idiot. Jeremy Elkaïm un peu trop critiqué est assez juste sauf dans une scène (celle de l'annonce) et émouvant en papa dans son role de temporisateur dégage une intelligence posée face à l'adversaire sournoisement caché dans un être faible.