La prochaine fois je vise l’Oscar
Dans la grisaille de l’Oise, on va suivre Frank. Son visage est fermé et ses tourments sont palpables. Un rôle important pour Guillaume Canet, il s’applique, il force le trait et pas question de sourire, raide comme la justice et son joli minois fait place à une tête de psycho-rigide.
C’est une assez bonne performance mais on se fatigue du gros plan sur lui , on aimerait prendre un peu l’air pour faire la différence.
L’excellente surprise c’est Ana Girardot, elle est délicate et discrète, blessée en amoureuse éconduite, elle se donne avec beaucoup intensité. Voilà une actrice précieuse.
Bonne adaptation de ce sordide fait divers, sans fioriture avec l’ambiance grise qui va bien. On se surprend même à avoir un peu de compassion pour Franck, il semble tellement torturé, sa folie n’est pas mesurable et le film nous permet de la cerner. Cédric Anger jette un regard sans détour sur ce drame humain et sur les états d’âme d’un psychopathe.