Le film est un trip psychédélique à lui tout seul : drogues, hallucinations, flashback, ralentis, filtres de couleur, théories du complot, et sous-entendus sur l'espionnage comme dans Le Festin Nu.
Emmanuel Curtil double très bien Johnny Deep, mais la gestuelle et le comportement du perso laissent plutôt penser que le rôle était plutôt destiné à Jim Carrey (d'autant que ce dernier reconnaît avoir pris de la drogue dans sa vie).
(Edit) Par contre, pour ce qui est de dire que "la drogue, c'est dangereux", c'est plutôt réussi : les personnages principaux en consomment des tonnes et n'arrivent pas à rester debout, voit des reptiles géants, sont malades, tantôt rigolards, tantôt dépressifs... mais le tout sans faire d'overdose ! Bizarre, mais efficace pour ne pas commencer soi-même la consommation de stupéfiants (Fin de l'edit)
Cependant, même s'il y a un esthétisme excellent caractérisé par des métaphores visuelles pertinentes sur la Guerre du Vietnam, la drogue, le Flower Power et les espions, il y a un autre petit défaut que le film pointe presque lui-même :
Le film semble plus être un road trip vers Las Vegas couplé à un bad trip psychédélique plus qu'une vraie enquête de journaliste. Si on a un point de vue sur les années 70 et le sex, drugs & rock'n'roll tantôt optimiste, tantôt blasé, on a l'impression que Gilliam et compagnie ne savaient pas vraiment où aller.
Mais on pourrait dire pareil du Festin Nu...
Peut-être devrais-je revoir le film pour chercher un sens caché...