Jason Reitman nous a depuis longtemps habitué à un genre qui lui était propre: la comédie. Mais un style de comédie qui remettait souvent quelques éléments de la société en question. Après Thank You for Smoking, Juno ou encore In the Air, Jason se lance dans un nouveau genre, le drame humain, un genre où il fait ses preuves et montre qu'il est un grand cinéaste.
Adèle est une femme désespérément seule, cloîtrée chez elle, s'occupant seule de son garçon après sa rupture avec son compagnon. Dés les premières minutes, le film nous présente la situation à la perfection montrant les liens forts présents entre la mère et son fils, mais également l'ambiance qui règne sur le moral de cette femme, désespérée, en manque d'amour qui n'attend plus rien de la vie jusqu'au jour où Frank, un évadé force Adèle et son enfant à le cacher sans pour autant exercer la violence, où va naître une relation toute particulière jusqu'à presque la rédemption et la renaissance de chacun. Parce que ici, l'amour qui va naître prouve que ce sentiment est un moteur essentiel à la vie. Frank accomplit de sa propre volonté les tâches de l'homme de la maison, prenant peu à peu la place du père au sein de la famille.
Plusieurs sujets sont apportés dans le film comme l'amour, dit précédemment. Cet amour qui naît entre Adèle et Frank est présenté comme un hymne à la vie, où le personnage d'Adèle se voit renaître, sortant d'une vie où elle attendait plus rien. On peut être particulièrement toucher par le film si, comme moi dans une certaine situation familiale, on réussi à s'identifier au personnage de Henry ( interprété par Gattlin Griffith, la vraie révélation du film). Ce jeune garçon est l'intérêt principal de Adèle qui fixe toute son attention sur lui, cherchant à le rendre heureux, lui apporter du bonheur et de la réussite. Henry est donc, depuis son enfance, le seul homme de la maison et passe quotidiennement son temps avec sa mère même si il voit très peu son vrai père qui n'assure pas vraiment son rôle, qui ferait, à vrai dire, que acte de présence quand ils sont ensembles. L'arrivée de Frank provoque un certain bouleversement chez Henry, en début d'adolescence qui se pose des questions sur la vie et l'amour, passe que l'on a tous vécu à une certaine période. Et l'arrivée de Frank le met dans une situation délicate, qu'il avait peu connu auparavant. Il ne sait pas vraiment où se placer ni quoi faire. Il ne possède plus toute l'attention de sa mère et voit être un certain sentiment de délaissement ce qui peut se faire sentir chez beaucoup de personnes voyant l'arrivant d'un beau père à un certain âge.
Last Days of Summer est un vrai drame humain, mettant en avant des aspects essentiels à la vie. Toute une réflexion sur l'amour et la famille. Cela étant dit, le film se présente comme un préquel à Bonnie & Clyde, vivement référencer dans le film. Même si le film est traité de manière classique, il en reste pas moins maîtrisé et intense. Porter par un trio d'acteurs remarquables, Jason Reitman est à la hauteur de mes espérances sur ce genre, et j'espère vivement le revoir très vite.