Adèle vit seule avec son fils de 13 ans. Cloîtrée chez elle, de peur d'affronter l'extérieur, c'est le petit Henry qui est l'homme de la maison. Jusqu'au jour où Franck, un évadé qui choisit leur maison pour se cacher, rentre dans leur vie... Le temps d'un week-end prolongé, la mère et son fils vont vivre une expérience inoubliable...

Sous cette trame assez convenue, "Last Days of Summer" narre un récit de vie à la fois profond et terriblement juste.
Adèle est une femme brisée par la vie, luttant contre une sorte de dépression, après avoir enchaîné plusieurs fausses couches et avoir subi un divorce. Son fils vit avec elle, tentant de combler le vide. Mais la situation n'est pas saine.
Franck est accusé de meurtre. Mais malgré son profil de fugitif, se cache un homme au passé noir. C'est également un homme brisé, seul et en quête de bonheur.

Le bonheur, c'est ce que va vivre ce trio le temps d'un week-end. Franck va prendre en main la maison, tout rafistoler. C'est l'homme à tout faire. Adèle se sent vite rassurée, en sécurité. L'homme recherché par la police se montre finalement plus rassurant qu’inquiétant. A partir de là, des sentiments vont naître.

Mais "Last Days of Summer" n'est pas un film à l'eau de rose. Comme en témoigne la très réussie scène d'ouverture, sous forme de travelling contemplatif au sein des quartiers paisibles de Holton Mills, cette histoire se vit en apnée. On sent tout le long une forme de tension. Et finalement, nous savons par avance que cette romance est éphémère, car elle joue dès le départ avec l'interdit. Et c'est justement ce qui la rend intéressante et accrocheuse.

Si on n'échappe pas à quelques scènes un brin familières, comme celle de la tarte aux abricots, il faut avouer que Reitman filme cette idylle avec une grande justesse et un don pour la mise en scène. Kate Winslet est excellente, comme à son habitude. Brolin toujours juste. Et le petit Gattlin Griffith est bluffant !

""Last Days of Summer" joue avec plusieurs de nos sentiments et de nos sensations. On arrive à s'émerveiller entre un sentiment d'inquiétude et de stress. Sans réellement tomber dans la tristesse caricaturale. Car c'est une belle histoire, nous faisant même lâcher notre larme à la fin (oui, j'assume !). Mais c'est avant tout un film qui nous rappelle que le bonheur n'existe pas. Ce ne sont que des instants.
Théo-C
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le 11 mai 2014

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