Nettement au-dessus d'un roman de gare
A propos de "Last days of summer" (en anglais, si je puis traduire, c'est "The Labour day". En français, ç'aurait dû être "Les derniers jours des vacances scolaires"), j'ai lu différentes classifications. Pour moi, il s'agit clairement d'un film sentimental. D'ordinaire, ce n'est pas le genre qui m'attire comme un aimant. Dans ce cas précis, je dois avouer que je ne regrette pas de l'avoir pris pour une variante de thriller. Il véhicule en effet un réel suspens, et ce, presque jusqu'à la fin. Mon seul regret sont les 10 dernières minutes, qui gâchent la beauté du véritable geste final. Partez(ou arrêtez la lecture) lorsque vous verrez la plaque d'immatriculation à l'arrière d'une voiture de police.
Quant aux sentiments, ils sont traités avec habileté. On est ici dans le registre des variables capables de déstabiliser les rapports fondamentaux entre l'irruption étrangère et le réflexe tribal. Sans vouloir me vautrer dans l'addiction au genre arlequinesque, je confesse que si, un jour, je lis sous la plume d'un spectateur qu'un nouveau film est du même niveau que ce "Last Day of summer", j'irai le voir. Parce qu'au-dessus du roman de gare, une bonne analyse des sentiments correspond à un scanner de la construction affective d'un individu.