Lawrence d'Arabie par AntoineRA

Découvert grâce au nouveau master HD (4K) absolument sublime, cette version restaurée donne l'impression que le long métrage a été tourné avec les caméras les plus récentes du milieu. Tous les décors naturels sont splendides et laissent coi. Le désert s'étend à perte de vue, et les reliefs offrent des plans larges simplement saisissants, qui ont parfois l'air d'être en IMAX. La définition coupe le souffle et la colorimétrie est à tomber. Les yeux bleus perçants de O'Toole sur fond de terres arides aux multiples nuances d'ocre, les costumes traditionnels en pagaille, les paysages grandioses, tout le film est une merveille de choix artistiques, de photographie, et de mise en scène, qui trouve pleinement son apogée dans cette réédition inouïe. Difficile de critiquer telle œuvre maîtresse, surtout en la découvrant 50 ans après, mais 3h47 (!), il faut le vouloir. C'est dans la première heure qu'on peut trouver des longueurs, car les trois suivantes s'apprécient volontiers, avec un développement fluide et varié, surtout lorsqu'on voit ces scènes monumentales bardées de milliers de figurants, ou bien les échanges exquis entre O'Toole, Quinn et Guinness. La musique de Maurice Jarre n'est, par contre, pas toujours adéquate à l'image, et assez éloignée de l'ambiance sonore qu'on peut attendre de ces pays arabes. Lawrence d'Arabie est un film à voir au moins une fois dans sa vie, et cette restauration est juste une aubaine pour sauter le pas.