La jolie Louise, ménagère dans la farce de l'âge, mène une existence passionnante : elle s'occupe de son mari, de son enfant, de faire les courses et de passer son permis ( qu'elle finit par décrocher ). Tout rayonne jusqu'au jour où elle laisse par inadvertance les clés de son Espace à l'intérieur du véhicule... Un rêve se brise et les péripéties de l'attentisme se font alors sérieusement sentir : entre une pharmacienne, une caissière de supermarché, une vioque philosophe et un passant galant comme c'est pas permis les rencontres de la vie méritent d'être saluées. Louise attend, fume son clope, pleurniche à l'oreille de son concessionnaire automobile, mange quelques desserts à la cantoche de la très moyenne grande surface avant de proposer un yaourt nature à la restauratrice... Wow ! Autant de sex-appeal à revendre moi je dis que ça mérite amplement une sortie familiale au ciné du quartier !


Non ceci n'est pas un film de Laurent Baffie ! Non ceci n'est pas un film tout court, puisque ce n'est pas du cinéma ! Alors ou quoi ou qu'est-ce ? Un tas de plans raplaplas scotchés les uns derrière les autres, un titre aussi long qu'il ne raconte rien, un Denis Podalydès promettant la marrade et une Laure Marsac se touchant le nombril pour voir si ça dépasse. La belle affaire ! Oui effectivement la vie de Louise est plus laide que la vôtre, plus invivable aussi ( "j'ai laissé mes clés dans l'Espace bon sang de bonsoir, même feu Stanley Kubrick n'y aurait pas pensé, bigre !" ), et surtout plus emmerdante pour nous que pour elle. Vindiou de vindiou, ce machin donnerait presque envie de se ranger avant la trentaine, d'emmener sa petite fille à l'école et de payer les factures avec la liesse des débuts de mois.


Bon sinon c'est affreusement filmé, pas forcément mal joué par les uns et par les autres mais sacrément déprimant et antipathique, auto-centré comme jamais, vide et paresseux. Un tel foutage de gueule, aussi petit et aberrant que ce monceau d'images fini à la pisse méritait bien ma bave de corbeau. Je le jure cré vin de Laure, et te présente toute ma honte et toutes mes confuses : tu ne m'y prendras plus !

stebbins
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le 27 janv. 2016

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