Parfois, ça tiens à rien.
Qu'est ce qui fait qu'on aime plus un film qu'un autre.
Qu'est ce qui fait qu'on regarde un film.
Pour ma part, ça s'est joué à rien. Une affiche. Car rien ne m'attirait dans ce film. Je ne suis pas fan de films de guerres, je ne suis pas fan de films de sous-marins. Je ne connais ni le réalisateur, ni aucun acteur (même si après visionnage et recherches, certaines choses ressortent).
Mais il y a cette affiche qui m'a tapée dans l’œil. Noir et blanc, sobre. Et les notes bien sûr sur sens critique, mais elles seules ne suffisent pas toujours. L'affiche m'a intriguée.
Nous sommes donc en 1941. Un équipage d'un sous-marin Allemand fête avant son départ, pour une nouvelle mission à bord d'un U-boot.
Voilà comment on nous vend le film. Ça a suffit à attiser ma curiosité, et je ne regrette vraiment pas.
Déjà, pour son point de vu. Pour une fois nous ne voyons pas la guerre côté alliés avec les méchants Allemands, mais nous sommes côté Allemands. Ce qui nous rappelle qu'eux aussi étaient des humains. Qu'ils avaient une famille, que certains ne faisaient que leur devoir sans aucune sympathie pour la doctrine nazi. C'est acquis, mais pas dans le cinéma. Ici nous ne voyons pas des nazis fanatiques, mais des militaires en mission, avec leurs failles, leurs moments de joies, leurs débordements... Ils renvoient une image qu'on donne plutôt en général aux américains, loin du cliché de l'allemand rigide, et ce dès la première scène avec la fête.
C'est donc un film de guerre, mais qui met l'humain en avant. Bien entendu c'est aussi un huis-clos où la plupart du film se passe dans l'espace confiné d'un sous-marin. Et l'ambiance est particulièrement réussie, que ce soit en terme de décors comme de musique. Et l'espace est très bien exploité, de façon à ce que l'on ressente continuellement l'angoisse et l'enfermement, et le suspense est sacrément bien géré.
C'est simple, j'ai vu la version de 3h30 et pas un moment je n'ai ressenti de lassitude.
Une valeur sûre.