Metro 2035 par Jérôme Richenauer

J'ai un vrai problème avec ce livre.
Grand fan de Metro 2033, j'avais été légèrement déçus par Metro 2034. Alors le fait de retrouver Artyom, dans une suite directe du premier volume mais deux ans plus tard avait de quoi me réjouir.
L'aspect psychologique, avec ce Artyom brisé, cherchant désespérément des réponses sur ce qui arrive dans les dernières lignes de 2033 (sans trop en dévoiler), au risque de passer pour fou, est particulièrement réussi. Le monde dépeins est le même, sorte de micro-univers représentatif de la population mondiale mais à l'échelle du Métro Moscovite. Le livre est excellent, passionnant, et apporte une vraie fin au cycle. Mais quelques points me gênent.
Premièrement, je ne sais pas si ça vient de la traduction où de l’écrivain lui-même, mais beaucoup de texte me semble au mieux maladroit, au pire parfois à la limite de l'amateurisme. Sans être un expert, et en étant très bon public, j'ai par moment été très gêné par certaines tournures de phrases.
Ensuite, en écrivant un livre bien plus politique et sociologique dans sa critique de la société russe d'aujourd'hui, d'une manière très réussite, Gloukhovski met totalement de côté l'aspect fantastique, horrifique et mystérieux du premier volume. Ici rien ne rappelle cette mythologie de monstres modifiés par les radiations, de ces couloirs maudits remplis d'esprits, voire de portions du métro "vivante", de ces ténèbres d'où s’échappe des murmures, où les gens disparaissent à jamais... Tout ce côté surnaturel, qui m'avait tant plus, a totalement disparu.
Et même si le livre est très bon dans ce qu'il fait, c'est très dommage. Pour moi.