Le cercle des poètes disparus » ou en anglais « the dead poets society ». Ce film de Peter Weir, réalisé en 1990, met en scène Ethan Hawke (allias Todd Anderson) et Robert Sean Leonard (dans le rôle de Neil Perry) dans leur premier grand rôle au cinéma. Petite anecdote, Robert Sean Leonard est aussi le Docteur James Wilson de Dr House.

L’histoire commence dans les années 1950 aux Etats-Unis, dans la prestigieuse académie de Welton, une école très élitiste, très dure et très fermée. Connue pour sa discipline très rigide, ses professeurs très secs et son niveau très élevé, cette école n’accorde que très peu de place à la fantaisie.
Nous sommes au début de l’année scolaire et Neil fait la connaissance de son colocataire Todd avec qui il partagera sa chambre toute l’année. Ces deux garçons timides et brillants sympathisent très vites. Au final leur histoire n’est pas si différente. En effet, tous les deux sont issus de familles aisées et leur père est aussi passé par cette école. Promis ainsi à une grande carrière, ces deux étudiants ont un objectif en tête : ne pas décevoir leur famille.
L’année scolaire commence, les cours sont difficiles, très académiques, très carrés. Un silence de cathédrale règne dans les salles. Cependant un cours va changer la donne : le cours de lettre anglaise de Monsieur Keating (joué par Robin Williams). En effet, c’est la première année que cet enseignant gère un cours dans cette académie, remplaçant ainsi un professeur parti en retraite. Ce cours qui était auparavant tout aussi peu fantaisiste que les autres va devenir un véritable défouloir pour les élèves. En effet, le professeur Keating commence son premier cours en demandant à ses élèves de déchirer la première page de leur manuel qu’il juge comme étant un tissus de sottises, alors qu’auparavant les élèves devaient en faire leur crédo. Chacun de ses cours va faire place à une nouvelle surprise, une nouvelle façon de penser et de voir les choses. Pas de doute pour le professeur Keating, l’élève doit s’émanciper, réfléchir par lui-même, ne pas se contenter d’ingurgiter les dogmes qu’on lui recase toute la journée. Mais jusqu’où tout cela va-t’il mener les élèves ? Comment vont réagir des jeunes qui n’ont jamais été confrontés à cela auparavant ? Ne serait-ce pas un jeu dangereux ?
De plus en plus séduits par les cours de Monsieur Keating, Todd et Neil vont finalement s’apercevoir avec leurs autres amis que Monsieur Keating a présidé, quand il était lui-même à Welton, un club très spécial : le cercle des poètes disparus. Ce club fermé était un club de poésie et de littérature, comme on en trouvait beaucoup de l’autre côté de l’Atlantique à cette époque. C’était aussi un défouloir où les membres pouvaient partir dans des délires philosophiques. Pour eux il n’y a pas d’autre solution que de rouvrir ce club.
Pour nos acolytes, tout va pour le mieux, ils sont épanouis, mais petit à petit, l’administration de Welton commence à surveiller de près le professeur Keating jugeant « qu’un enfant ne doit avoir à juger par lui-même ». D’autre part, les parents de Neil commencent à s’inquiéter pour leur fils qui peu à peu délaisse ses études de médecine au profit de l’art, de la littérature et surtout du théâtre. De plus en plus les choses s’enveniment, Monsieur Keating est mis à pied et Neil est contraint de retourner chez ses parents, son père refusant de suivre les « délires » de son fils pour qui il s’est saigné afin de lui offrir un avenir. Vous comprendrez alors le malaise. Mais quelles en seront vraiment les conséquences ?


Il faut avouer que ce film est très fort. Il traite d’un sujet difficile à aborder. Il faut vraiment marcher sur des œufs pour réaliser en tel film. Il s’avère au final parfaitement réussi. Franchement, ce film est un chef d’œuvre. Il vous fera même surement verser une larme à la fin. Qui plus est, les acteurs sont géniaux. De plus, il est extrêmement plaisant de retrouver au cinéma cet acteur génial qu’est Robin Williams. Il y joue un personnage très tendre, de très bon conseil. On retrouve en lui dans ce rôle le même type de personnage que celui qu’il joue dans Will Hunting (avec Matt Damon). Enfin ce film soulève une question existentielle : à partir de quand pouvons-nous nous considérer en homme libre ? Quand vous aurez vu le film, vous verrez que le professeur Keating a fait une erreur durant cette année scolaire. En effet, son idée est à la base très séductrice et louable, mais il manque quelque chose de fondamental à son entreprise : des solutions.
Je vous laisse méditer un peu là-dessus.

En tout cas regardez ce film, mais je vous préviens, si vous le regardez le soir, ce film va vous faire réfléchir toute la nuit (en tout cas ce fût le cas pour moi).

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le 3 sept. 2012

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Vincent Bruneau

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