Et maintenant, Jean-Pierre Coffe ! (mission maframboise n°8)

Ça fait maintenant cinq mois que je repousse l'écriture d'une critique de ce film. Maframboise l'a mis dans ma liste donc je me dois de rédiger un texte mais l'inspiration me fuit. Ce film m'évoque peu de sentiments hormis une irrépressible envie de dormir. Mais il faut que je me dépêche de coucher sur l'écran ce qu'en j'en retiens avant sa disparition intégrale de ma mémoire.

Regarder Le cercle des poètes disparus, c'est une épreuve qui se raconte difficilement. Ce film est sensoriel. La seule expérience similaire que je puisse citer est de passer un dimanche après-midi devant France 2.
Tout commence et tout finit avec une valeur sure. Appelons le Michou Williams. On le connait bien Michou, ça fait trente ans qu'il nous sort la même sauce. Michou est un type fidèle à lui-même, s'éloignant rarement de sa routine : toujours consensuel, un brin dégoulinant, parfois faussement subversif, très bien pour la sieste après le déjeuner.
Sur France 2, en face de Michou, il y a Fade 2 ; la classe des petits jeunes du service public. Ils sont naïfs, quelques fois embrasés et dévorent la vie avec gourmandise mais manquent sérieusement de charisme. Et puis ils ont surtout de superbes têtes à claque, et on a une sérieuse envie de leur botter les fesses quand ils s'exaltent comme des cons en récitant les exploits de la semaine des tennismen franco-helvétiques. S'ils étaient dans un film, on n'y croirait pas un instant. Mais face à Michou, c'est tout de même le moment de fraicheur de l'après-midi.

Bref, au début on pense que c'est parfait pour somnoler, mais le dépit nous gagne et l'on se sent un peu nauséeux.