Malgré ses défauts, c’est un film à voir. Côté acteurs, si Omar Sy et François Civil ne sont pas convaincants, Reda Kateb et Mathieu Kassovitz sont très bons. La première partie du film est excellente, ça fait plaisir de voir un film français dépasser nos traditionnels complexes vis-à-vis des productions hollywoodiennes et explorer un nouveau registre. Cette première partie aurait pu être développée pour devenir l’intrigue principale. Parce qu’à partir du moment où l’équipage revient à terre, les choses se compliquent.
Un personnage féminin apparaît, elle n’a d’autre intérêt que de permettre une romance clichée et une scène de sexe (certes bien filmée, mais franchement, ça n’apporte rien à l’histoire). Un haut gradé se fait pirater son ordinateur parce que son mot de passe est... le nom de sa femme. Les personnages principaux passent de longues minutes assis dans des appartements où ils n’allument jamais la lumière. Personne ne fait ça. Et finalement, le coup des djihadistes qui achètent un sous-marin russe et le font naviguer incognito à travers le globe a été le coup de grâce.
Les choses s’arrangent un peu avec un moment d’humour très réussi lorsque l’amiral essaye de joindre le président s’heurte à une insupportable musique d’attente typiquement française. Le discours sur la rigidité des procédures est assez intéressant, l'enjeu de la bataille finale était bien vu, et on est heureux que le scénario nous épargne une fin mielleuse.
Enfin, tout au long de ce film qui a le mérite indéniable de nous faire découvrir un milieu méconnu, on est transporté par un design sonore très réussi.