Classant A La Poursuite d'Octobre Rouge parmi mes films préférés, vous me parlez d'un film sur la marine militaire et en plus avec des sous-marins, vous gagnez toute mon attention. :)


Globalement je le trouve (très) bon. Le début est très percutant et la base de l'intrigue générale est jetée. Pas grand chose à redire sur le film, les ingrédients sont là: bande son impeccable, belles prises de vue, une bonne mise en scène, de bons acteurs et plein de beaux bateaux. Enfin et élément pas négligeable, le souci du réalisme avec un jargon pointu et du gros matos.


Cependant c'est de mon point de vue ce souci du réalisme qui me gêne dans ce film, ce qui le rend difficile à appréhender. En somme un film trop ou pas assez réaliste.


Le néophyte risque de se retrouver noyé dans les termes et autres expressions techniques propres à l'armée, la marine et forcément du monde des sous-mariniers. L'interprétation d'une signature acoustique est ardue et demande 2-3 explications pour comprendre ce que l'on voit, ou entend. "Dilution", "Tondeuse à l'envers", "Transitoire", "Pos-sub" (et j'en passe), ça peut être tendu.


J'ai la chance d'avoir une expérience qui fait que globalement je saisi les aspects réalistes mis en avant dans le films et je me suis régalé jusqu'à découvrir les incohérences (lourdes) du films.


Pour n'en citer que 2:
Au début du film, notre bon équipage (et leur sous-marin) se retrouve au large de la base navale Russe de Tartous en Syrie. Là apparait une frégate dite "Iranienne". Sur le principe OK, sauf que la frégate en question est une classe LCS-2, frégate légère furtive made in USA. Alors je veux bien mais pourquoi choisir un bâtiment américain et pas par exemple une frégate russe. C'est nettement plus cohérent, tant au niveau géographique et géopolitique et pour le coup la frégate Gorchkov fait parfaitement l'affaire.


Ensuite, dans le même moment apparait un sous-marin à la signature acoustique inconnue qui prend en chasse nos héros. L'équipage est incapable de le reconnaitre mais nous spectateur, on le distingue suffisamment pour reconnaitre un SNLE Russe de classe Delta, voir Borei (facilement indentifiable grâce au décrochage à l'arrière du kiosque pour l'emplacement des missiles).
Sauf que plus tard dans le film, notre Oreille d'Or découvre que cette signature acoustique appartient à un ancien sous-marin déclassifié, le soi-disant Timour III avec un magnifique plan qui montre un sous-marin de classe… Victor.


Alors vous allez me dire "Ouais Virgil t'es chi***, c'est qu'un détail". Sur le principe, je suis d'accord mais quand on veut faire un film réaliste avec des bateaux, c'est justement dommage de se donner tant de mal et de se tromper... de bateaux.


Passé les quelques incohérences, le film reste pour moi une réussite, le taff est fait. 2h de tension sous-marine sur fond de guerre nucléaire.

Créée

le 3 juil. 2019

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