Le chanteur de jazz est le premier film parlant de l'histoire du cinéma, rien que ça.
Le film occupe donc une place majeure dans l'histoire du cinéma et pourtant, en dehors de cette innovation qui révolutionna le milieu, il est vrai que sa qualité n'égale pas son importance.
Visuellement c'est assez sommaire, même si le tout passe plutôt bien, on s'ennuie un peu, le rythme n'est pas fameux. Mais par contre l'histoire est tout à fait intéressante en la considérant comme je l'ai fait.
En effet, l'histoire du film est donc celle d'un fils de chanteur de chants sacrés, qui ne veut pas poursuivre dans la lignée de sa famille de chanteurs de chants sacrés (je sais c'est moche mais je ne connais pas le terme) de génération en génération en voulant devenir chanteur de jazz.
Tout l'intérêt du film est autour du dilemme du personnage principal qui doit choisir et hésite constamment entre ses origines, ses fondements, la tradition familiale et la modernité, la nouveauté, incarnée par la jazz.
On peut faire un parallèle avec le dilemme entre cinéma muet et le nouveau cinéma parlant. En effet, le cinéma muet serait ici les chants sacrés et le parlant le jazz.
En se plaçant de ce point de vue, le film est tout de suite plus intéressant.
D'autant que le sujet est vraiment bien traité et le choix final du personnage aussi.
Le film considère donc que les 2 peuvent cohabiter et que les chants religieux étant le fondement de la musique, il se retrouve dans le jazz. Le personnage a été élevé pour devenir chanteur sacré et si il est aussi bon dans le jazz c'est aussi grâce à cette éducation. Donc on retrouve les bases du muet dans le cinéma parlant et c'est pour ça qu'il ne faut pas le rejeter à tout prix comme l'avaient fait de nombreux cinéastes à l'époque (Chaplin entre autres).
Après si ça se trouve, le film n'a pas du tout été pensé comme ça et c'est le hasard qui fait que le parallèle marche aussi bien mais j'en doute.
Un film important dans l'histoire du cinéma mais oubliable en dehors de son contexte.