Le Chaperon rouge par Mickaël Barbato

Nom de dieu. En un quart d'heure on y trouve tout ce qui peut se trouver dans la tête d'une adolescente débile de 16-17 ans. Ignoble. J'ai eu l'impression qu'une frange me poussait sur le front. C'est désagréable, comment font-elles ?

Par tous les saints, et ceux naissants de la cible, rien ne nous est épargné. Le bûcheron imberbe et tellement frêle qu'il serait incapable de tenir une vraie hache. Le mariage forcé avec un blondinet coupe au gel un peu maladroit mais touchant quand même qu'il est mignon. Le coup du "marie toi avec lui, de toutes façons on a passé du bon temps oublie moi". Plus que difficile à supporter.

Après ça, on pense que le film va se mettre sur la route de la chasse au loup. Elle dure 2 minutes. Le temps d'une attaque RI-DI-CULE. et on revient au village, le trio infernal se remet en place, mais avec un ajout. Un ajout redoutable. Encore plus que le regard de poisson sans vie de l'actrice principale. Le secret familial. La mère, qui fait 5 ans de plus que sa propre fille, a caché une relation avec le père du futur époux de sa propre fille. Et la soeur de l'héroïne, tuée par le loup, était en fait l'enfant du père du futur mari (bon, aucune chance qu'ils se marient à la fin, tout le monde le sait dès les premières secondes). Au secours.

Heureusement, Gary Oldman survient. Dans le rôle d'un religieux trop méchant. Et qui s'y connaît à mort en loup-garou. Mais au moins pendant que l'acteur en faillite parle, on oublie un peu la douleur du triolisme au centre de l'histoire. Encore une séquence... euh... on peut pas appeler ça d'action mais peut-être que ça fait frissonner Charlotte et Justine, on sait jamais.

L'ennui commence à pointer le bout de son nez. Bon, il est là depuis le début c'est vrai, mais au moins c'était drôle. Ce qu'il se passe dans la seconde partie j'en sais trop rien, j'étais occupé à poster sur un forum bien connu des gamers. Faut quand même dire que le loup-garou est de très loin le plus ridicule jamais vu sur un écran et que la fin prend la place numéro 1 des fins les plus convenus et prévisibles de tous les temps.

Impossible de ne pas se souvenir du sentiment qu'on avait, à seize ans, de ne pas comprendre les filles de notre âge. Ce film est là pour nous rassurer : tout est normal, elle sont définitivement bien trop connes pour nous. Et paf.